Les débuts de l’ambitieux Israël Katz sur la scène diplomatique sont tonitruants. Nommé, dimanche, ministre des Affaires étrangères par intérim, il a le jour même consommé la rupture entre Israël et la Pologne. «Je suis le fils des survivants de l’Holocauste et nous n’oublierons jamais que beaucoup de Polonais ont collaboré avec les nazis», a-t-il déclaré avant d’ajouter, en reprenant à son compte une citation de l’ex-premier ministre israélien Yitzhak Shamir: «Les Polonais sont nourris au lait maternel de l’antisémitisme.»
La saillie a donné le coup de grâce au sommet du groupe de Visegrad, composé de la Pologne, de la Hongrie, de la République tchèque et de la Slovaquie, qui devait se tenir hier soir et aujourd’hui en Israël. Il sera remplacé par des discussions bilatérales.
Coup d’arrêt
L’organisation de cette réunion devait être le parachèvement de la politique de rapprochement avec les régimes populistes d’Europe centrale engagée par Benyamin...