Le contexte
Il y a une semaine, les députés belges ont voté une résolution visant à mettre fin au versement, par l’Allemagne, de pensions d’invalidité à 18 ex-combattants belges ayant collaboré, entre 1939 et 1945, avec l’Allemagne nazie. Décision qui a fait réagir en Europe, puisque le problème concerne des milliers de personnes et, parmi elles, des criminels nazis.
Dans le monde, on compte 2000 bénéficiaires (dont 435 Allemands) de ces pensions: 573 en Pologne, 250 aux Etats-Unis ou 121 au Canada, 54 en France et 49 en Suisse. Pour des raisons de protection des données, l’Allemage et le Land de Bade-Wurtemberg (qui gère les cas suisses) refusent de donner la liste des bénéfi-ciaires. Mais ils affirment qu’aucun ex-SS ou criminel de guerre ne perçoit une pension. Ce qui n’est pas l’avis de Stefan Klemp, historien allemand et spécialiste du nazisme et de l’après-guerre.
Vous avez travaillé, pendant des années,...