Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Ferguson: les parents de Michael Brown ne croient "pas un mot" du récit de l'agent

Les parents de Michael Brown, le jeune Noir tué par un policier blanc dans le Missouri ont déclaré ne pas croire "un mot" du récit de ce dernier. Des manifestations dans les grandes villes américaines secouent le pays depuis mardi dans la nuit.

26 nov. 2014, 16:05
Incrédulité du côté des parents de l'adolescent tué.

Les parents de Michael Brown, tué à Ferguson en août par un policier blanc alors qu'il n'était pas armé, ont dit mercredi "ne pas croire un mot" du récit de l'agent. Des manifestations ont eu lieu dans des dizaines de villes américaines lundi soir puis mardi dans la nuit suite à la décision d'un grand jury de ne pas poursuivre l'agent.

Dans la première interview qu'il a accordée à la presse depuis l'incident, le policier concerné, Darren Wilson, a assuré que Michael Brown l'avait agressé et tenté de s'emparer de son arme de service. "Il a foncé sur moi, il allait me tuer", a-t-il déclaré à la chaîne ABC. L'agent a affirmé avoir "bonne conscience" et qu'il aurait agi de la même manière avec un jeune Blanc.

"Manque total de respect"

Mercredi matin, la mère de Michael Brown s'est insurgé contre cette version des faits, dénonçant un "manque total de respect" à l'égard de son fils. "Je n'en crois pas un mot. Je connais trop bien mon fils (...) Il n'aurait jamais fait ça. Il n'a jamais provoqué qui que ce soit", a expliqué Lesley McSpadden. Et pour son père, Michael Brown Sr., le récit du policier est tout simplement "fou". "Tout d'abord, mon fils respectait les forces de police. Et ensuite, quelle personne saine d'esprit oserait charger un agent de police qui a son arme en main?", s'est-il interrogé.

2e nuit agitée à Ferguson

La petite ville américaine de Ferguson (Missouri) a connu mardi soir une deuxième nuit agitée en réaction à l'impunité du policier. Mardi soir, dans cette petite banlieue de St Louis qui compte 21'000 habitants, 2200 militaires de la Garde nationale, soit trois fois plus que lundi, étaient déployés pour empêcher incendies et pillages de recommencer.

Devant le commissariat de police, des policiers en tenue anti-émeute, secondés par des gardes nationaux équipés de matraques et de boucliers, ont repoussé une centaine de personnes qui tenaient des pancartes où on lisait: "on ne nous fera pas taire".

Malgré ce déploiement de force, des vitres de la mairie ont été brisées, une voiture de police a été incendiée et des manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles et un cocktail Molotov, selon la police locale.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias