La Serbie se voit ainsi récompenser de ses efforts en vue de normaliser ses relations avec son ancienne province du Kosovo. Belgrade et Pristina ont en effet signé le 19 avril, sous l'égide de l'UE, un accord, présenté comme «historique», de normalisation de leurs relations après des mois de difficiles négociations.
La mise en oeuvre de l'accord représente un défi pour Belgrade car il est fortement critiqué par une bonne partie des 40'000 Serbes vivant dans le nord du Kosovo, une région adossée à la Serbie qui échappe pratiquement au contrôle de Pristina.
Reconnaissance du Kosovo
Il accorde une forte autonomie à cette région, notamment en matière de justice et de police dans le cadre de la création d'une «association de municipalités serbes». Pour certaines questions litigieuses, des solutions pratiques restent à trouver.
Au printemps 1999, une campagne de frappes aériennes de l'Otan avait chassé les forces serbes du Kosovo. Neuf ans plus tard, appuyé par les États-Unis et la majorité des pays de l'UE, Pristina proclamait son indépendance, que refusent toujours de reconnaître la Serbie, mais aussi cinq pays de l'UE, dont l'Espagne.
L'entrée de la Serbie dans l'UE pourrait prendre de nombreuses années, à l'instar de la Croatie, sa voisine, qui rejoindra l'UE le 1er juillet, près de huit ans après l'ouverture des négociations en octobre 2005.