La FIFA a fait un premier pas vers le changement dont elle a besoin. Son congrès extraordinaire a accepté à 89% (179 pour, 22 contre) et en bloc le paquet de réformes sur lequel il devait se prononcer avant d'élire le nouveau président de l'instance. Globalement, ces réformes visent surtout à améliorer la gouvernance et à augmenter la transparence des flux financiers et des rémunérations.
La mesure principale consiste à limiter à trois le nombre de mandats de quatre ans du président de la FIFA, mais aussi des autres hauts dirigeants du Conseil (nouvellement créé), de la Commission d'audit et de conformité et des organes juridictionnels.
Les membres de la FIFA ont également accepté une séparation des fonctions politiques et opérationnelles. Le président et le Conseil - qui remplace l'actuel Comité exécutif - , dicteront la stratégie globale tandis que le secrétariat général sera en charge de la mise en oeuvre des décisions. Cette séparation vise principalement à éviter les conflits d'intérêts.
Les trente-six membres de ce nouveau Conseil de la FIFA (contre vingt-quatre actuellement au Comité exécutif), qui seront élus par les fédérations, seront soumis à des contrôles d'intégrité poussés menés par une Commission de contrôle elle aussi nouvellement créée. Il sera désormais obligatoire pour chaque confédération d'être représentée par au moins une femme dans ce Conseil.
Dans un souci de transparence, les revenus du président et de tous les autres hauts responsables (Conseil, Commission d'audit et de conformité et organes juridictionnels) seront publiés. Il a par ailleurs été décidé de réduire le nombre de commissions de vingt-six à neuf. Ce qui n'a pas empêché la création d'une nouvelle commission réunissant plus largement les acteurs du football (clubs, joueurs, ligues, etc.).