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Assis au premier rang de la classe, Alfredo Escobar, 29 ans, a le nez plongé dans son dictionnaire de norvégien et ses fiches de grammaire. A côté de ses livres, il y a aussi plusieurs guides touristiques du pays. Studieux, il suit depuis un mois, trois fois par semaine, des cours intensifs pour apprendre le norvégien. Son objectif, fuir la crise espagnole et émigrer en Norvège pour retrouver un emploi. " J'ai perdu mon poste de chauffeur-livreur il y a 16 mois. Avec la crise, les entreprises ne recrutent plus. La situation est vraiment difficile ici. En Norvège, il y a des opportunités de travail. J'aimerais recommencer une nouvelle vie là-bas ", explique-t-il.
Ouverte à l'automne dernier à San Pedro de Alcantara, dans la banlieue de Marbella (Andalousie), cette classe, limitée à 25 élèves, n'accueille que des chômeurs de longue durée. Enseignants, routiers, ouvriers ou secrétaires, ils viennent de...