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Ford renonce à délocaliser des emplois au Mexique selon le voeu exprimé par Donald Trump

Le nouveau président américain Donald Trump peut avoir le sourire. Le constructeur automobile Ford renonce finalement à construire une usine au Mexique et investira à la place de l'argent dans ses installations aux Etats-Unis.

03 janv. 2017, 18:24
Le CEO de Ford, Mark Fields, annonce que la firme investira 700 millions de dollars pour augmenter les capacités de l'usine de Flat Rock, dans le Michigan.

Le groupe automobile américain Ford a annoncé mardi annuler la construction d'une nouvelle usine de 1,6 milliard de dollars (1,63 milliard de francs) au Mexique. Il va à la place investir dans une de ses installations dans le nord des Etats-Unis pour y fabriquer des véhicules autonomes et électriques.

Cette annonce intervient au moment où le président élu américain Donald Trump accentue sa pression sur les grands groupes américains afin qu'ils rapatrient leurs usines aux Etats-Unis, prenant tout particulièrement pour cible leurs investissements au Mexique.

 

Deuxième groupe automobile américain, Ford semble avoir entendu le message en revenant sur sa décision annoncée en avril de construire une usine à San Luis Potosi, au centre du Mexique, où il devait créer 2800 emplois directs et investir 1,6 milliard de dollars.

Dans un communiqué, le groupe assure désormais qu'il utilisera près de la moitié de cette somme (700 millions de dollars) pour augmenter les capacités de son usine de Flat Rock située dans le Michigan, un Etat du Nord des Etats-Unis durement frappé par la désindustrialisation et où Donald Trump avait obtenu une victoire cruciale à la présidentielle.

General Motors dans le collimateur de Trump

Cet investissement étalé sur quatre ans devrait créer 700 nouveaux emplois et a été aussitôt salué par un des responsables du grand syndicat de l'automobile UAW chez Ford.

Peu après la victoire de M. Trump le 8 novembre, le groupe automobile américain avait pourtant affirmé qu'il poursuivrait ses projets de délocalisation au Mexique, où la main-d'oeuvre est bien moins coûteuse qu'aux Etats-Unis.

Son grand rival General Motors s'est retrouvé mardi dans le collimateur du futur président américain qui l'a menacé de sanctions douanières s'il ne fabriquait pas aux Etats-Unis les voitures qu'il y vend.

Regrets au Mexique

Le ministère mexicain de l'économie a dit regretter la décision du groupe automobile d'annuler la construction de son usine au Mexique.

Dans son communiqué, le gouvernement mexicain rétorque que "la croissance de Ford en Amérique du Nord, particulièrement au Mexique, est une stratégie de compétitivité fondée sur des chaînes de valeur mondiales, dans lesquelles l'Amérique du Nord est en compétition avec d'autres régions du monde".

"Les emplois générés au Mexique ont contribué à garder des emplois industriels aux Etats-Unis qui auraient autrement disparu en raison de la concurrence asiatique", a-t-il ajouté.

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