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France - Affaire Benalla: Crase, gendarme réserviste présent lors des manifestations, licencié

Un gendarme réserviste, proche d'Alexandre Benalla et présent à ses côtés lors des manifestations du 1er mai, fait l'objet d'une procédure de licenciement.

31 juil. 2018, 11:59
Le délégué général du parti présidentiel, Christophe Castaner, a lancé une procédure de licenciement à l'encontre de Vincent Crase.

La République en marche (LaRem) a lancé une procédure de licenciement à l'encontre de Vincent Crase, qui se trouvait aux côtés d'Alexandre Benalla lors des manifestations du 1er mai à Paris. C'est ce qu'a annoncé mardi le délégué général du parti présidentiel, Christophe Castaner.

Ce gendarme réserviste, proche du conseiller d'Emmanuel Macron à l'origine de la plus importante crise du quinquennat, s'était vu infliger dans un premier temps une suspension de 15 jours pour avoir participé ce jour-là aux opérations des forces de l'ordre.

"Bien que ces faits se soient déroulés hors de son cadre de travail à La République en marche, j'ai souhaité le sanctionner parce que je considère grave ce qu'il s'est passé", a déclaré Christophe Castaner, entendu par la commission d'enquête du Sénat consacrée à l'affaire Benalla.

La révélation de l'affaire par Le Monde, le 18 juillet, puis les développements judiciaires ont conduit le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement à durcir la sanction.

"J'ai adressé vendredi 20 juillet à Vincent Crase un courrier lui indiquant que La République en marche lançait une procédure de licenciement à son encontre fondée sur le trouble objectif au fonctionnement de l'association et sur l'atteinte portée à son image", a ajouté Christophe Castaner, qui a dit assumer "un risque de contentieux devant les prud'hommes".

Mis en examen

Mis en examen le 22 juillet pour "violences en réunion", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "port prohibé d'arme", Vincent Crase est convoqué ce mardi par sa hiérarchie dans le cadre de cette procédure de renvoi.

Jusque-là, il occupait selon Christophe Castaner "un poste de responsable adjoint sûreté et sécurité (...) sous l'autorité d'un chef de sécurité". L'Elysée, qui faisait ponctuellement appel à lui, a mis fin à cette collaboration.

La controverse a démarré avec une vidéo tournée le 1er mai sur la place de la Contrescarpe (Ve arrondissement), sur laquelle on peut voir Alexandre Benalla et Vincent Crase, entourés de CRS, en train de malmener deux jeunes gens.

Libération, Mediapart et franceinfo ont publié depuis de nouveaux documents sur lesquels on peut apercevoir deux hommes portant les mêmes vêtements prendre part aux opérations de la police le même jour, cette fois dans le Jardin des plantes.

Le parquet de Paris a ouvert une nouvelle enquête pour "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "violences volontaires en réunion" après avoir reçu deux plaintes pour des faits commis dans le parc situé près de la gare d'Austerlitz.

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