Accusés notamment d'entente sur les prix, onze fabricants de produits laitiers frais, dont Lacatlis-Nestlé ont été condamnés en France. Le montant total des amendes atteint 205,5 millions de francs.
L'amende la plus importante a été attribuée à Lactalis-Nestlé avec 56,1 millions d'euros, précise ce jeudi l'Autorité française de la concurrence dans un communiqué.
La coentreprise, dans laquelle le géant veveysan de l'alimentation est minoritaire, entend "faire appel" de cette sanction jugée "d'une extrême sévérité".
Dans une prise de position diffusée jeudi, Lactalis estime que le gendarme français de la concurrence "a surévalué de façon manifeste la gravité des faits et leur impact sur l'économie".
Accord sur les marques des distributeurs
Le vice-président de l'Autorité, Thierry Dahan, a quant à lui évoqué devant la presse un "cartel très organisé". Selon le communiqué du gendarme français de la concurrence, ces "pratiques graves" ont "perturbé le fonctionnement du marché pendant plusieurs années".
Le cartel a duré entre 2006 et 2012. Il portait principalement sur un accord définissant en commun les prix lors des appels d'offres de la part des distributeurs pour la production de leurs propres marques. Ce qui permettait aux sociétés en question de se partager le marché.
Yoplait a été exempté d'amende pour avoir le premier dénoncé le cartel dans le cadre de la procédure de clémence. Senagral (Senoble), qui encourait une amende de 101,3 millions d'euros, a vu sa sanction réduite à 46 millions pour des motifs similaires.