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France: chrétiens et musulmans unis face au terrorisme

Catholiques et musulmans ont prié ensemble vendredi à la mémoire du père Jacques Hamel, égorgé mardi dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie. Commis par deux djihadistes, ce crime a mis en lumière "un échec" de la justice, a avoué le premier ministre français Manuel Valls.

29 juil. 2016, 18:45
Des catholiques et des musulmans ont prié ensemble à la mémoire du père Hamel.

 

Traumatisés par l'assassinat du vieux prêtre pendant qu'il célébrait la messe, les catholiques de France étaient invités par leur hiérarchie à jeûner vendredi, comme du reste les protestants par leurs fédérations. Les responsables musulmans ont quant à eux appelé à se rendre dans les églises dimanche en signe de solidarité.

A Saint-Etienne-du-Rouvray, des catholiques et des musulmans ont prié ensemble à la mémoire du père Hamel. Ils se sont d'abord rendus dans l'autre église de la ville restée ouverte, puis dans la mosquée toute proche pour la prière du vendredi.

"Vous partagez notre douleur. Cette douleur est aussi la vôtre", a déclaré le curé de la ville, Auguste Moanda. "Cet événement qui vient d'arriver doit nous aider à renforcer les liens qui existent entre nous".

 

 

Approche différente nécessaire

A la lumière des derniers attentats, le premier ministre français a, de son côté, souhaité que la justice adapte ses pratiques au phénomène djihadiste. Le fait que l'assignation à résidence de l'un des assassins de Jacques Hamel ne l'a pas empêché de passer à l'acte est "un échec" de la justice, a-t-il estimé dans un entretien avec le quotidien Le Monde.

Nouvelle relation à l'Islam

Le premier ministre s'est par ailleurs dit favorable à une interdiction du financement étranger des mosquées. Il a de plus souhaité "inventer une nouvelle relation" avec l'islam de France et que les imams soient formés en France et "pas ailleurs".

A l'issue d'une rencontre cette semaine entre le président François Hollande et les représentants des cultes, le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur avait lui-même suggéré "une certaine réforme dans les institutions" de l'islam.

Les autorités ont aussi fermé plusieurs mosquées considérées comme salafistes ces derniers mois. Ils tentent ainsi d'endiguer l'idéologie djihadiste.

Par ailleurs, un demandeur d'asile syrien a été placé en garde à vue dans le cadre de l'affaire du prêtre égorgé, selon une source proche de l'enquête. Deux autres personnes étaient toujours en garde à vue vendredi, tandis que deux autres ont été relâchées.

 
 
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