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France: Claude Guéant en garde à vue dans l'affaire des tableaux

L'ancien ministre de l'Intérieur UMP Claude Guéant est entendu par la justice depuis vendredi matin, dans une enquête sur des accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007.

06 mars 2015, 14:18
Claude Guéant a notamment été ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy. Tapie lui aurait demandé à plusieurs reprises d'intervenir dans son dossier.

L'ancien ministre de l'Intérieur UMP Claude Guéant a été placé en garde à vue vendredi dans une enquête sur des accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Les enquêteurs s'interrogent sur l'origine d'une somme de plus de 500'000 euros versée sur son compte.

Celui qui fut pendant dix ans le bras droit de Nicolas Sarkozy avait justifié ce virement par la vente à un avocat malaisien de deux tableaux d'un peintre flamand du XVIIe siècle, Andries van Eertvelt. Mais des experts ont contesté la valorisation de ces oeuvres.

M. Guéant avait parlé de tableaux qu'il avait achetés une vingtaine d'années plus tôt, "à un prix très très inférieur". Mais les enquêteurs se demandent si le cabinet d'avocat malaisien ne serait pas une simple boîte à lettres dans la transaction et si cette vente de tableaux ne cache pas des mouvements de fonds suspects.

L'ancien ministre, qui fut auparavant secrétaire général de l'Elysée, a été placé en garde à vue tôt vendredi, ont indiqué des sources judiciaire et proche du dossier. Il était interrogé depuis 06h45 par la police judiciaire, a-t-on indiqué de source judiciaire, confirmant une information du site internet de "L'Express".

Révélations de Mediapart

Les accusations d'un financement libyen de la campagne 2007 de M. Sarkozy avaient vu le jour entre les deux tours de la campagne de 2012. Le site de journalisme d'investigation Mediapart avait alors publié un document évoquant un accord de la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer la campagne de M. Sarkozy. Ce dernier assure qu'il s'agit d'un faux.

Une information judiciaire a été ouverte en avril 2013, notamment pour "corruption active et passive" et "trafic d'influence" sur ces accusations.

Troisième garde à vue

C'est la troisième fois que M. Guéant, qui fut jadis le patron de toutes les polices de France, est placé en garde à vue dans le cadre d'affaires différentes. Il l'avait été une première fois fin 2013 dans un dossier de primes versées en liquide alors qu'il dirigeait le cabinet de M. Sarkozy au ministère de l'Intérieur.

M. Guéant avait également été placé en garde à vue en mai 2014 dans l'enquête sur l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008. Il n'a cependant pas été inculpé.

Son avocat, Philippe Bouchez-El Ghozi, avait dénoncé "un dénigrement", "une orchestration politique" dont serait victime, selon lui, l'ancien secrétaire général de l'Elysée.

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