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France: des manifestations dénoncent les "violences policières"

Des centaines de manifestants se sont rassemblés dans toute la France lundi afin de dénoncer les "violences policières". Dimanche, un manifestant de 21 ans, Rémi Fraisse, a perdu la vie sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) lors d'affrontements avec les forces de l'ordre.

28 oct. 2014, 07:19
Lundi soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné les "débordements".

Plus d'une dizaine de manifestations et de rassemblements dénonçant les "violences policières" ont eu lieu lundi dans toute la France.

A Nantes, où les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont plusieurs fois violemment opposés aux forces de l'ordre depuis 2012, plus de 600 personnes se sont rassemblées en fin de journée près de la préfecture pour "exprimer leur colère face à la violence d'État". Ils ont allumé des bougies et déployé des banderoles: "Vos armes non létales tuent. On n'oubliera pas. Résistance".

Les manifestants ont ensuite défilé dans les rues derrière la banderole: "Barrage Testet. Mort de Rémi. Ni oubli ni pardon ACAB" (All cops are bastards, soit Tous les flics sont des salauds). Plusieurs vitrines de banque ont été abîmées ou brisées et les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes.

A Rennes, ils étaient 300 autour d'une banderole sur laquelle était écrit: "La police tue, appel à la révolte", avant de partir manifester dans les rues, jetant des pétards et scandant: "Flics, porcs, assassins!". Vers 20h00, ils ont rassemblé des poubelles qu'ils ont incendiées à un carrefour du centre-ville.

"Ni oubli ni pardon"

Place de l'Hôtel de ville à Paris, une centaine de personnes se sont réunies et ont allumé des bougies. Une pancarte proclamait : "Pour Rémi, ni oubli ni pardon". "On a eu un État qui blesse, un État qui mutile. Maintenant, on a un État qui tue", a déploré sur place Coralie Duby, 29 ans, militante écologiste, présente ce week-end sur le site contesté dans le Tarn.

Une centaine de manifestants se sont rassemblés à Brest. Ils étaient une centaine également en fin d'après-midi sur le Vieux Port à Marseille. A Chambéry, une cinquantaine de manifestants protestaient devant la préfecture de Savoie pour "contre les mesures répressives disproportionnées à l'encontre des citoyens qui dénoncent des projets inutiles, des conflits d'intérêts et des collusions".

A Bordeaux, une centaine de manifestants devant l'Hôtel de ville ont dénoncé "les violences policières" avec une banderole: "one mort time!" A Lyon, environ 130 personnes se sont rassemblées dans le calme et en silence, lundi soir, devant la préfecture du Rhône. A Strasbourg, une trentaine de militants écologistes sont restés en silence devant la préfecture du Bas-Rhin.

"Militer sans être exécuté"

A Rouen, une petite centaine de personnes ont accroché aux grilles de la préfecture une banderole proclamant : "Testet: l'État tue, Rémi mort pour ses convictions. Ni oubli, ni pardon", tandis qu'à Caen, 80 personnes ont rejoint la préfecture avant de partir en cortège derrière une banderole affirmant "la police tue, halte à la répression".

Ils étaient une centaine à Angers. A Lille, une centaine de manifestants réunis sur la Grand Place ont accroché à la façade d'un des bâtiments une grande banderole au nom de "Rémi" et la date de son décès. Sur deux autres banderoles, on pouvait lire "L'État tue La lutte continue" et "Rémi mort pour ses idées. L'État prêt à tuer pour protéger ses intérêts".

Les manifestants ont ensuite traversé le centre-ville en criant des slogans très hostiles à la police. "Clément, Rémi, ni oubli ni pardon", a scandé le cortège au coeur duquel on pouvait lire sur une pancarte: "Militer sans être exécuté".

Lundi soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné les "débordements" intervenus dans la soirée. "Depuis le début du mois de septembre, en marge des mobilisations pacifiques dans le Tarn, des violences inacceptables sont commises", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Ces violences n'ont pas leur place dans un Etat de droit et doivent être condamnées, comme doivent l'être les débordements qui sont intervenus ce soir, à Nantes notamment".


 
 

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