Votre publicité ici avec IMPACT_medias

France: deux morts et douze blessés dans l'explosion d'un immeuble

L'effondrement d'un immeuble dimanche près de Paris a causé la mort d'au moins deux personnes dont un enfant et fait plusieurs blessés mais on craint le pire car une dizaine de personnes seraient encore sous les décombres.

31 août 2014, 13:13
French firemen search in the rubble of  a building after an explosion collapsed it, in Rosny-sous-Bois, outside Paris, Sunday, Aug. 31, 2014. French authorities say a four-story building in a northeastern Paris suburb has collapsed after an explosion, killing a child. More people are thought to underneath the rubble. Speaking on i-Tele, fire department spokesman Gabriel Plus said around 10 people were evacuated from the building in Rosny-sous-bois that occurred early Sunday morning. Plus said that around another 10 people could still be underneath the rubble, and emergency teams were working hard to rescue people who might be trapped. "We could still find living victims in the hours to come," he said. Interior Minister Bernard Cazeneuve has arrived at the scene, but couldn't confirm a theory that the explosion was caused by a gas leak. (AP Photo/Christophe Ena)

Les pompiers fouillaient dimanche les décombres d'un immeuble en banlieue parisienne à la recherche de disparus, après une explosion vraisemblablement liée à une fuite de gaz. Un enfant et une dame âgée ont été tués.

Douze personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, selon les pompiers. Le pronostic vital de ces quatre blessés restait engagé, a précisé le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli. Les secours cherchent encore cinq adultes et cinq enfants, sans certitude de leur présence au moment du sinistre, notamment en raison des retours de vacances.

Les pompiers avaient établi un contact visuel avec une dame "d'environ 80 ans", qui était encore en vie et consciente sous les décombres, mais elle a succombé pendant qu'ils la dégageaient, a expliqué le commandant Gabriel Plus.

"C'est une explosion vraisemblablement occasionnée par une fuite de gaz, il y a un effet de souffle qui laisse à penser cela", a avancé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sur place. Le préfet a évoqué une "supposition forte" en ce sens et une source proche de l'enquête a affirmé que c'était l'hypothèse "privilégiée".

Bilan incertain

"Il y avait des travaux de gaz sur les lieux", a indiqué le commandant Plus, se refusant à faire un lien à ce stade. "Ils avaient creusé dans le trottoir juste en bas de l'immeuble", a expliqué Maryline Yvon, une voisine, convaincue que ces travaux ont un lien avec l'explosion. "Vu la force de l'explosion, ce n'est pas une bouteille de gaz, c'est sûr!", s'exclame avec conviction cette femme de 49 ans.

"Nous pouvons nous attendre à encore trouver des victimes sous les décombres", a affirmé un pompier, estimant qu'on pouvait trouver des victimes encore vivantes sous les gravats sur une période comprise entre 12 et 24 heures environ.

Des habitants apeurés

L'explosion a tranché l'immeuble, laissant apparaître l'intérieur des appartements, papiers peints et pièces de vie, dans cette zone résidentielle en banlieue est de la capitale. Des pompiers formaient une chaîne pour déblayer les décombres, aidés dans leur recherche par des chiens.

Les baies vitrées de Ghislaine Poletto, 55 ans, qui vit à une cinquantaine de mètres, ont volé en éclats peu avant 08h00. Elle s'est précipitée sur les lieux. "Je n'ai pas hésité, j'ai sauté dans mon pantalon" pour essayer d'aider.

Avec des voisins "on était dans les premiers arrivés", "on a sorti deux enfants" des décombres avec "deux policiers municipaux qui étaient débordés". "Comme je suis petite, je me suis faufilée", dit-elle. L'un des enfants était "protégé par un matelas et une plaque au-dessus de sa tête qui lui a sauvé la vie. Je vois encore son petit bras et sa jambe qui sortaient", raconte cette femme frêle et bouleversée portant la main à son coeur.

"Notre pavillon a bougé, on a tremblé de peur", raconte Pauline, qui habite à une centaine de mètres. L'explosion a été tellement forte que "nos oreilles sifflaient", explique cette mère de famille.

"J'ai peur", ajoute Sara, dix ans, qui doit faire sa rentrée scolaire avec Awa et Nella, deux enfants qui vivent dans l'immeuble touché.

Plan rouge

La ville de Rosny a réquisitionné un gymnase voisin pour accueillir les familles et une cellule médicale d'urgence a été mise en place dans une école, a expliqué Serge Deneulin, adjoint au maire. Selon lui, l'immeuble des années 1970 était "en parfait état".

Le plan rouge, prévoyant la mobilisation d'importants moyens médicaux, a été déclenché et une enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

173 pompiers et 59 engins sont mobilisés, selon le ministère de l'intérieur.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias