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France – Financement libyen: l’ex-président Nicolas Sarkozy devant les juges

Soupçonné d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens, Nicolas Sarkozy a été entendu par des juges dans le cadre d’une enquête. L’ancien président de la République française avait été inculpé en mars 2018 pour corruption passive.

07 oct. 2020, 07:30
Nicolas Sarkozy n'avait plus été interrogé par les juges depuis juin 2019, lorsqu'il avait dit être "totalement innocent dans cette affaire". (Archives)

L’ancien chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy a été entendu une nouvelle fois mardi à Paris par les juges chargés de l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, selon une source judiciaire. Des nouvelles auditions sont prévues mercredi.

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M. Sarkozy n’avait plus été interrogé par les juges depuis juin 2019, lorsqu’il avait dit être «totalement innocent dans cette affaire», dénoncé un «complot», puis refusé de répondre aux questions des juges, le temps de l’examen de recours visant à faire annuler l’enquête.

Dans ce dossier, M. Sarkozy a été inculpé en mars 2018 pour «corruption passive», «recel de détournement de fonds publics» et «financement illégal de campagne». Il est également placé sous contrôle judiciaire.

Cinq millions

Les juges d’instruction anti-corruption du tribunal de Paris enquêtent sur des versements en liquide qui auraient été réalisés via un des anciens collaborateurs de M. Sarkozy, Thierry Gaubert, inculpé le 31 janvier pour «association de malfaiteurs». Ils se demandent si un tel transfert a pu servir in fine à alimenter en liquide le budget de la campagne victorieuse de M. Sarkozy.

 

 

Contacté, l’entourage de l’ancien président n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP. Cet interrogatoire intervient après un arrêt de la cour d’appel de Paris le 24 septembre qui a très largement validé l’enquête.

Celle-ci a été ouverte après la publication par le journal en ligne Mediapart en 2012 d’un document censé prouver que la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy avait été financée par le régime de Mouammar Kadhafi.

 

 

En novembre 2016, l’homme d’affaires Ziad Takieddine, inculpé dans cette affaire et désormais en fuite depuis sa condamnation en juin dans le volet financier de l’affaire Karachi, avait affirmé avoir remis entre la fin 2006 et le début 2007 cinq millions d’euros à M. Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant.

Aucune preuve matérielle n’a pour l’heure été retrouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à neuf inculpations à ce jour.

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