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France: François Hollande veut revoir les règles qui régissent le patrimoine des ministres

Une haute autorité "totalement indépendante" contrôlera désormais les déclarations de patrimoine des ministres français a décidé le président, François Hollande.

10 avr. 2013, 12:49
Le président français François Hollande a annoncé mercredi que les règles qui régissent le patrimoine des responsables publics seront "entièrement revues".

Le président français François Hollande a annoncé mercredi que les règles qui régissent le patrimoine des responsables publics seront "entièrement revues". Une haute autorité "totalement indépendante" contrôlera les déclarations de patrimoine et d'intérêts des ministres, parlementaires, grands élus.

"Cette autorité étudiera de manière approfondie la situation de chaque ministre avant et après sa nomination", a-t-il ajouté, lors d'une allocution télévisée à l'issue du Conseil des ministres. Le chef de l'Etat a en outre annoncé la création d'un parquet financier avec compétence nationale pour renforcer la lutte contre la grande délinquance économique et financière.

"J'ai décidé la création d'un parquet financier, c'est-à-dire d'un procureur spécialisé, avec une compétence nationale, qui pourra agir sur les affaires de corruption et de grandes fraudes fiscales", a-t-il déclaré, annonçant aussi la création d'un office central de lutte contre la fraude et la corruption.

Le président français a également annoncé des mesures pour renforcer la transparence des banques françaises et la lutte contre la grande délinquance économique et financière. "Les banques françaises devront rendre publiques chaque année la liste de toutes leurs filiales partout dans le monde pays par pays" et devront "publier la nature de leurs activités", a-t-il déclaré.

Ces déclarations interviennent huit jours après les aveux de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac sur son compte bancaire non déclaré à l'étranger.

Blessé, heurté, meurtri

Revenant sur cette affaire, M. Hollande a dit avoir "été blessé, heurté, meurtri même par ce qui s'est produit". Cela "va contre toutes mes conceptions personnelles, mes exigences politiques, mes engagements. Je ne peux pas laisser cette affaire sans une réponse à la hauteur", a-t-il insisté.

Interrogé sur un éventuel retour au Palais Bourbon de son ex-ministre, le président français a estimé que Jérôme Cahuzac qui a menti devant le Parlement, ne pouvait en conscience redevenir député.

"Il y a, je pense, une question de conscience si encore elle est possible d'être évoquée", a déclaré le chef de l'Etat. "Comment venir au Parlement, là où un mensonge a été prononcé?", a-t-il ajouté.

François Hollande a cependant jugé "injustes" les "attaques" contre son ministre de l'Economie Pierre Moscovici pour sa gestion de l'affaire Cahuzac.

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