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France: Hollande balaie les critiques et promet une réduction du chômage

Le président français François Hollande, en chute dans les sondages en France, a vigoureusement rejeté dimanche les critiques sur son inaction.Il a annoncé un futur "agenda du redressement" sur deux ans et promis d'inverser la courbe du chômage d'ici un an.

10 sept. 2012, 07:12
hollande

"Je ne vais pas faire en quatre mois ce que mes prédécesseurs n'ont pas fait en cinq ans ou en dix ans!", a lancé le président français lors d'une intervention sur la chaîne de télévision privée TF1, hier, alors que ses détracteurs ne manquent pas de rappeler l'activisme déployé par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

"Le cap, c'est le redressement de la France", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "Je vais fixer un agenda du redressement: deux ans".
 
"Deux ans pour à la fois mettre en oeuvre une politique pour l'emploi, pour la compétitivité et le redressement des comptes publics".
 
Depuis son entrée en fonctions, "le gouvernement n'a pas perdu son temps. Il a agi et rapidement", a également assuré le chef de l'Etat.
 
Il s'est justifié en évoquant "un chômage élevé, une compétitivité dégradée, des déficits considérables, un endettement historique".
 
François Hollande a en outre montré sa détermination à combattre le chômage. "Nous devons inverser la courbe du chômage d'ici un an", a-t-il dit, tandis que la barre des trois millions de chômeurs en France a été récemment franchie.
 
Interrogé sur le style de sa présidence, il a affirmé qu'il serait en première ligne aux côtés de son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, rompant avec le partage des rôles instauré au début de son mandat. "Je suis en situation de combat", a-t-il affirmé.
 
Impatience grandissante
 
L'enjeu était de convaincre qu'il est bien l'homme du "changement maintenant" - son slogan de campagne - et non celui de "l'immobilisme", comme l'en accusent la droite et la presse, y compris de gauche.
 
Car, inquiets d'un taux de chômage qui ne cesse d'augmenter et angoissés par une croissance atone en Europe, les Français s'impatientent.
 
Lors de ses premiers mois à l'Elysée, François Hollande a certes augmenté le salaire minimum et certaines prestations sociales, pris à rebours les mesures les plus impopulaires de Nicolas Sarkozy en augmentant l'impôt sur la fortune ou en revenant partiellement à la retraite à 60 ans.
 
Mais sa chute dans les sondages, inédite si peu de temps après une élection, se confirme.
 
Selon le dernier sondage de BVA publié dimanche par le quotidien "Le Parisien", près de six Français sur dix se disent "plutôt mécontents" des débuts du quinquennat. Ils estiment que le chef de l'Etat ne va "pas assez loin" dans les réformes.
 
"Les Français doutent désormais sérieusement de sa capacité à changer les choses", analyse le directeur général adjoint de BVA Gaël Sliman.
 
"J'accélère"
 
François Hollande a-t-il entendu le message ? Dimanche soir, il a souligné: "Vous me dites: il faut accélérer. J'accélère".
 
Le gros morceau réside dans le bouclage du budget 2013, avec objectif de réduction des déficits publics à 3% du PIB pour respecter les engagements européens, pour lequel il faut trouver au minimum 30 milliards d'euros en économies ou hausses d'impôt.
 
Il a promis à cet égard que l'Etat ne dépenserait pas "un euro de plus en 2013 qu'en 2012".
 
Le président français a expliqué que sur les 30 milliards d'euros nécessaires pour boucler le budget "10 milliards d'euros" proviendront "des ménages", 10 autres des grandes entreprises et encore 10 autres du budget de l'Etat.
 
Le projet de loi de finances 2013 sera fait en fonction d'une prévision de croissance "réaliste", à savoir "sans doute 0,8%", a-t-il ajouté.
 
Arnault blâmé
 
A propos de la taxe exceptionnelle de 75% sur les revenus dépassant 1 million d'euros qu'il veut mettre en place, une mesure "irresponsable" pour ses opposants qui arguent qu'elle est susceptible de faire fuir les capitaux, il a assuré qu'il n'y aurait "pas d'exceptions".
 
Le débat a été relancé samedi par la révélation d'une demande de naturalisation déposée à Bruxelles par le plus riche des Français, le patron de l'empire du luxe LVMH, Bernard Arnault.
 
"Il aurait dû bien mesurer ce que signifie demander une autre nationalité, parce que nous sommes fiers d'être Français", a commenté avec sévérité François Hollande.
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