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France: l'arrestation très musclée de 150 lycéens à Mantes-la-Jolie choque

Nouvelle polémique autour des revendications sociales qui secouent la France. Jeudi, 150 lycéens de Mantes-la-Jolie ont été forcés par des policiers de s'agenouiller, mains sur la tête ou dans le dos, devant leur établissement. Les politiques et l'opinion s'indignent.

07 déc. 2018, 11:54
Les jeunes lycéens ont été forcés de s'agenouiller, sous la pluie, durant de longues minutes.

Les images de l'interpellation jeudi de plus de 150 lycéens à Mante-la-Jolie en France suscitent l'indignation, tant dans les milieux politiques que sur les réseaux sociaux. La mobilisation des jeunes, elle, se poursuivait vendredi, toujours avec des incidents.

Ces images montrent des dizaines de lycéens, mains entravées ou sur la tête, à genoux ou assis au sol, rassemblés dans le jardin d'un pavillon et dans une maison associative à Mantes-la-Jolie par quelque 70 policiers. Au total, 151 personnes ont été interpellées devant un lycée après des heurts et dégradations dans cette commune des Yvelines. Ils sont soupçonnés de "participation à un attroupement armé", a détaillé le commissaire Arnaud Verhille.

 

 

En première ligne, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a reconnu vendredi sur France Inter avoir été "choqué". Mais "nous sommes dans un climat de violence exceptionnelle", a-t-il rappelé, demandant qu'on "remette les choses dans leur contexte".

Après la diffusion des images sur les réseaux sociaux, la gauche crie au scandale: "Quels que soient les faits reprochés, rien ne justifie cette humiliation de mineurs filmée et commentée", a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure dans un tweet.

"Glaçant, inadmissible"

Le député La France insoumise Eric Coquerel a appelé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner à "condamner et punir les actes indignes de certains policiers présents à Mantes-la-Jolie". "Que penser d'un pouvoir qui traite ainsi sa jeunesse? Qu'il ne tient que par la force des matraques. Qu'il n a plus d'avenir. Qu'il est à l'agonie", a aussi commenté le député LFI François Ruffin.

 

 

"Glaçant, inadmissible", a résumé Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations. "Cela n'est pas la République. La jeunesse française humiliée. Mais que cherche le pouvoir sinon la colère en retour ?" Laurent Saint-Martin, vice-président LREM de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a également jugé "choquantes" les images et assuré que "si effectivement il y a eu faute, nous serons les premiers à les condamner".

L'avocat Jean-Pierre Mignard a annoncé dans un tweet son intention de saisir "l'IGPN (la police des polices) et le Défenseur des droits" face à cette "scène de guerre".

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