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France: la contre-offensive est lancée contre le brûlot de Trierweiler

L'exécutif français, Ségolène Royal et Manuel Valls en tête lancent une offensive contre le livre de Valérie Trierweiler.

04 sept. 2014, 14:50
L'exécutif français, Ségolène Royal et Manuel Valls en tête, a lancé une vaste contre-offensive.

Face à la déferlante d'accusations de Valérie Trierweiler dans son livre paru jeudi, l'exécutif français, Ségolène Royal et Manuel Valls en tête, a lancé une vaste contre-offensive. Les responsables politiques de la majorité discréditent l'ouvrage, présenté comme une grotesque charge contre François Hollande.

Mère des quatre enfants du président dont elle a partagé la vie pendant une trentaine d'années, jusqu'en 2007, et ministre de l'Environnement, Ségolène Royal s'est emportée la première, balayant d'un "c'est n'importe quoi !" l'assertion de Valérie Trierweiler. "C'est le contraire de l'engagement politique d'un grand responsable de gauche, socialiste", a-t-elle répliqué.

La ministre en veut pour preuve l'action de François Hollande en faveur "des plus précaires" et des "anciens" lorsqu'il était à la tête du conseil général de Corrèze.

Quelques lignes de "Merci pour le moment", l'ouvrage de l'ex-compagne du chef de l'Etat, ont déchaîné une tempête de réactions outrées. "Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé : 'les sans-dents' très fier de son trait d'humour", a écrit Valérie Trierweiler.

La réaction de Ségolène Royal sur BMF TV

"Attaques outrancières"

En l'absence de réaction de l'Elysée, c'est le premier ministre Manuel Valls qui a volé jeudi au secours du président, dénonçant au détour d'un déplacement de rentrée des "attaques outrancières" et un "mélange de la vie publique et de la vie privée" qui "abaisse le débat".

Secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, Thierry Mandon a laissé lui aussi éclater sa colère: "Je me fiche de ce que pense Mme Trierweiler qui fait beaucoup de mal à la vie publique en faisant ce livre, qui fait beaucoup de mal au métier de journaliste, qui finalement semble nous produire une sorte de marivaudage de supermarché dont on se serait bien passé".

"Il suffit d'aller à Tulle, d'aller en Corrèze, de regarder un certain nombre de décisions qu'il a prises dans ce quinquennat pour les plus fragiles pour se rendre compte que tout cela est une triste farce", a-t-il encore argué.

Une "embûche supplémentaire"

François Hollande a même trouvé un "frondeur" pour le soutenir en la personne de Jérôme Guedj qui "ne croit pas" à la formule des "sans-dents" venant d'un "militant socialiste qui a l'égalité chevillée au corps".

Quant à la présidente du Front national, Marine Le Pen, elle considère l'ouvrage comme "un déshonneur pour la France qui touche autant celle qui parle que celui dont elle parle" et un "concours d'indécence".

Reste à en mesurer les effets sur l'opinion. Pour le politologue Jérôme Saint-Marie, "contrairement à Nicolas Sarkozy auquel on reprochait d'exposer sa vie privée, François Hollande n'est pas à l'initiative de ce mélange des genres".

Jérôme Fourquet (Ifop) y voit pour sa part une "embûche supplémentaire" susceptible "d'affecter l'une des seules cartes qui restait au président, "son capital de sympathie (...) et de proximité avec les Français".

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