Le plagiat. C'est la peste du XXIe siècle. Dans les universités du monde entier, on développe désormais des algorithmes capables de détecter les copier-coller dans les travaux des étudiants et des chercheurs.
Une méthode qu'il faudra peut-être bientôt appliquer aux politiciens.
En France, une députée UMP des Bouches-du-Rhône; Valérie Boyer, s'est fait prendre la main dans le sac, par Pierre Januel, un assistant parlementaire d'Europe Ecologie les Verts (EELV) qui a publié ce tweet lundi, mettant le feu à la République:
#Epicfail de la députée Valérie Boyer qui plagie Wikipedia pour faire sa loi... sans enlever les liens http://t.co/CTUes11TfI #directAN
— Pierre Januel (@PJanuel) 30 Mars 2015
Les médias français se sont rapidement emparés de l'affaire. A l'instar de Rue89, qui rappelle que, le 11 mars, avec d'autres députés UMP, la politicienne a déposé une proposition de loi demandant à la France de reconnaître le génocide assyrien.
Comme à l'accoutumée, l'Assemblée nationale a mis en ligne le texte en consultation. Pierre Januel l'a visiblement lu attentivement et il s'est rendu compte qu'une quinzaine de liens renvoyaient vers... Wikipédia, l'encyclopédie en ligne participative.
Selon le Nouvel Obs, les parlementaires ont donc bien copié-collé des paragraphes entiers et ils ont transmis le texte à l'Assemblée en oubliant d'enlever les liens hypertextes qui les incriminaient. Une erreur de plagieur débutant qu'aucun collégien n'aurait commise...
Dans Le Monde, on apprend que ce texte est en fait "l'exposé des motifs" des députés, soit la liste des arguments qui doivent convaincre l'Assemblée d'accepter leur proposition de loi.
Ce mardi matin, Pierre Januel, qui s'amuse beaucoup de la situation sur son compte Twitter, a constaté que l'administration de l'Assemblée nationale avait fait retirer les liens.
Tiens, l'assemblée a enlevé ce matin les renvois vers Wikipédia. #troptard http://t.co/CTUes11TfI #directAN
— Pierre Januel (@PJanuel) 31 Mars 2015