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France: la garde à vue de Claude Guéant levée

La garde à vue de l'ex-ministre français de l'Intérieur Claude Guéant, qui a été entendu mardi dans le cadre de l'enquête préliminaire sur des primes en liquide, a été levée mardi soir.

18 déc. 2013, 07:07
epa02682364 French Interior Minister Claude Gueant adresses the media during the Justice and Home Affairs Council meeting at the EU Headquarters in Luxembourg, 11 april 2011.  EPA/NICOLAS BOUVY

Claude Guéant a été entendu mardi sous le régime de la garde à vue dans le cadre de l'enquête préliminaire sur des primes en liquide, a-t-on appris de source judiciaire. Ces primes avaient été perçues alors qu'il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur.

Sa garde à vue a été levée dans la soirée, de même que celle de Michel Gaudin, qui était directeur général de la police nationale à l'époque et a été interrogé également à Nanterre. Michel Gaudin dirige aujourd'hui le cabinet de Nicolas Sarkozy.

Les responsables de l'UMP ont été relativement discrets sur cette enquête qui vise le premier cercle sarkozyste. L'ancien ministre UMP Xavier Bertrand a cependant déploré une "chasse à l'homme permanente" à l'encontre de l'ancien chef de l'Etat. "On essaie d'abîmer judiciairement Nicolas Sarkozy", a pour sa part estimé Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP.

L'enquête a été ouverte en juin par le parquet de Paris après la découverte, lors d'une perquisition effectuée au domicile de Claude Guéant, de factures ayant donné lieu à des règlements en liquide pour quelque 20 000 euros.

L'ancien secrétaire général de l'Elysée, qui a été aussi ministre de l'Intérieur, avait indiqué que les sommes provenaient de primes de 10.000 euros par mois payées en liquide entre 2002 et 2004. Elles avaient été prélevées dans les fonds destinés aux frais d'enquête et de surveillance de la police.

Plusieurs affaires

Aujourd'hui avocat, Claude Guéant est au centre de plusieurs affaires et enquêtes en cours. Il s'agit notamment de celle qui porte sur les conditions de recours à l'arbitrage privé qui a octroyé 403 millions d'euros à l'homme d'affaires Bernard Tapie dans son différend avec la structure publique de liquidation du Crédit lyonnais à propos de la revente d'Adidas en 1994.

Son domicile et son bureau ont été perquisitionnés en février dans le cadre de cette enquête et d'une autre menée sur des accusations de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par la Libye.

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