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France: la grève des transports publics ne s’arrêtera pas pour Noël

Pas de trêve pour Noël: la circulation ferroviaire restera «très perturbée» mercredi avec en moyenne un TGV sur 3 et trois TER sur 10, annonce la SNCF. La grève a déjà occasionné un manque à gagner de 400 millions d’euros.

24 déc. 2019, 18:26
Le trafic ferroviaire devrait cependant s'améliorer pour le week-end à venir, avec six TGV sur dix.

La grève dans les transports publics se poursuivait mardi en France à quelques heures du réveillon de Noël. Et les cheminots semblent déterminés à poursuivre leur mobilisation dans les jours à venir contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron.

Pour ce 20e jour de grève, seuls 40% des TGV circulent, selon la SNCF. Dans le métro parisien, seules les deux lignes automatisées fonctionnent normalement. Le trafic devait être encore plus réduit dès mardi en fin de journée, avec une fermeture totale de lignes de trains de banlieue parisiens, qui ne rouvriront que mercredi «en début d’après-midi».

 

 

La circulation ferroviaire restera «très perturbée» mercredi avec en moyenne un TGV sur 3 et trois TER sur 10, a annoncé la SNCF mardi. «Dans certaines grandes gares parisiennes» (Montparnasse, Est, Nord), aucun TGV ne partira ni n’arrivera «avant le début d’après-midi», prévient la compagnie, conseillant «aux voyageurs qui le peuvent d’annuler ou de reporter leurs déplacements».

Pas de raison de s’arrêter

«Il n’y a pas de raison que ça s’arrête soudain», a dit dans L’Humanité Laurent Brun, le secrétaire général de l’organisation syndicale CGT-Cheminots. «On ne s’arrêtera pas quand on a perdu 20 ou 25 jours de salaires juste parce que c’est le Nouvel An».

Le trafic ferroviaire devrait cependant s’améliorer pour le week-end à venir, avec six TGV sur dix, selon la SNCF. C’est plus que le week-end précédent, quand seuls cinq trains sur dix roulaient.

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Même si le soutien des Français à la grève restait encore majoritaire, malgré un effritement, la patience des usagers du transport public commençait à connaître ses limites, en particulier à Paris, largement paralysé. «Je n’ai pas d’autres moyens de transport. Je suis en galère tous les jours», enrage Juno Dormevil, 27 ans.

«Je ne soutiens pas du tout la grève. J’ai de la sympathie pour des travailleurs dans certains secteurs, comme les infirmières, mais pas les cheminots», ajoute-t-il, disant vouloir que leur système de retraites, qui leur permet de partir plus tôt, soit aligné sur le régime général, comme le propose le gouvernement.

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Cette réforme vise à fusionner en un système «universel» les 42 régimes de retraites existants et en particulier à supprimer les «régimes spéciaux», dont ceux de la RATP et de la SNCF.

400 millions de manque à gagner

Même s’ils se plaignent des embarras provoqués par la grève, une petite majorité des Français (51%) «soutiennent» le mouvement ou «ont de la sympathie» pour lui, selon un sondage Ifop diffusé dimanche. Cela représente cependant une baisse de trois points par rapport à une semaine plus tôt.

 

 

La grève a déjà occasionné un manque à gagner de 400 millions d’euros à la SNCF, a déclaré son patron Jean-Pierre Farandou dans un entretien avec le quotidien Le Monde paru mardi.

Rien ne semble devoir bouger avant le début de l’année prochaine: le gouvernement a ainsi fixé au 7 janvier la date de la prochaine rencontre entre ministres et syndicats. Les discussions se poursuivront avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier.

La plupart des syndicats ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le 9 janvier.

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