Spectaculaire coup de théâtre au tribunal de Besançon : l'homme qui accusait depuis plusieurs mois sa belle-famille, a craqué vendredi, confronté à sa belle-mère. Il a avoué de nouveau, en sanglots, qu'il était bien le meurtrier de son épouse Alexia.
"Il s'est réfugié dans son déni pour, au bout d'une heure et quart, une heure vingt de confrontation, s'effondrer en sanglots et avouer finalement qu'il avait donné la mort à Alexia", a déclaré le procureur de Besançon, Etienne Manteaux.
En prison depuis janvier, l'informaticien de 34 ans, qui s'était rétracté après ses aveux initiaux pour agiter la théorie d'un complot familial, "s'est mis à genoux devant sa belle-mère, manifestement pour solliciter son pardon". Celle-ci l'a relevé et l'a pris dans ses bras. "Un moment d'humanité exceptionnel", selon l'avocat du mari, Me Randall Schwerdorffer.
"Je suis soulagée", a réagi, à la sortie du tribunal, la mère d'Alexia, expliquant qu'elle avait "amené une photo d'Alexia et du chat Happy (le chat du couple, NDLR) ce qui a permis de déclencher la vérité".
Pas de préméditation
"Il continue à dire qu'il n'a jamais eu l'intention de donner la mort à Alexia" et "parle toujours d'un accident", affirmant "que sa femme a fait une crise (et) qu'il n'a absolument pas prémédité son geste", a détaillé le procureur de la République. Jonathann, le mari, a assuré aussi que "tout s'est passé très vite" au retour "d'un repas passé chez ses beaux-parents, qu'elle lui fait des reproches, qu'ils se disputent, que des coups sont échangés", a poursuivi Etienne Manteaux.
La confrontation avec la mère d'Alexia avait été précédée dans la matinée de deux autres confrontations, avec la soeur et le beau-frère de la jeune femme, au cours desquelles il avait maintenu ses accusations à l'égard de sa belle-famille.
Ces confrontations avaient été demandées par la famille d'Alexia, partie civile. Elles devaient être suivies d'une quatrième avec le père d'Alexia, mais celle-ci a été annulée après les aveux du jeune homme.