Les bureaux de vote ont ouvert dimanche à 8 heures en France métropolitaine pour le premier tour des municipales. Il s'agit d'un premier grand test électoral pour François Hollande et la majorité socialiste au pouvoir, en proie à une forte impopularité.
Sont appelés aux urnes quelque 44,8 millions d'électeurs, dont plus de 280'000 ressortissants de l'Union européenne, qui peuvent voter pour la 3e fois à un scrutin municipal après ceux de 2001 et 2008. En raison du décalage horaire, le vote a déjà démarré en Nouvelle-Calédonie, à La Réunion et à Mayotte. Selon les communes, les électeurs ont jusqu'à 18h, 19h ou 20h pour glisser leur bulletin dans l'urne.
Hostilité au pouvoir
Rarement une élection intermédiaire - la première depuis la victoire du socialiste François Hollande à la présidentielle de 2012 - se sera déroulée dans un contexte aussi hostile au pouvoir en place. M. Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault ne sont crédités que de 20 à 25% de confiance dans les sondages d'opinion.
Peu de commentateurs se sont risqués à un pronostic sur l'issue d'un scrutin municipal à deux tours où l'enjeu est avant tout local et où est redoutée une forte abstention.
Classe politique en discrédit
La révélation d'affaires politico-judiciaires au cours des semaines passées pourrait aussi influencer le vote des Français. Surfacturations au détriment des finances du parti de droite UMP, enregistrements clandestins d'un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, écoutes judiciaires de l'ancien président: cette accumulation a renforcé le discrédit dont souffre la classe politique française.