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France: plusieurs énigmes après la tragédie routière en Gironde

Après le terrible drame de la route qui a fait 43 morts en Gironde vendredi, les enquêteurs s'affairent samedi à identifier les victimes et comprendre pourquoi les véhicules ont pris feu aussi rapidement. Un hommage est prévu mardi, en présence du président François Hollande.

24 oct. 2015, 10:28
/ Màj. le 24 oct. 2015 à 17:26
Les autorités ne disposent toujours pas de liste officielle des passagers du bus, des retraités pour la plupart.

Au lendemain de la tragédie routière en France, l'enquête a démarré samedi. Il s'agit notamment d'identifier les victimes cet accident qui a fait au moins 43 morts. Un hommage aux victimes est prévu mardi, en présence du président François Hollande.

Plus de 24 heures après le drame, le bilan reste incertain. Un doute subsiste sur le nombre (41 ou 42) de tués dans l'autocar entré en collision avec un camion de transport de bois à Puisseguin, près de Libourne (Gironde).

Les autorités ne disposent toujours pas de liste officielle des passagers du bus, des retraités pour la plupart. "La seule liste était dans le bus, elle a brûlé", a précisé le colonel Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de Gironde. L'identification formelle des victimes pourrait prendre jusqu'à trois semaines.

Quatre premiers corps - ceux du chauffeur du camion et son fils, ainsi que deux autres de victimes dans l'autocar, ont été désincarcérés. Ils ont été transférés vers l'Institut médico-légal de Bordeaux. Par ailleurs, quatre des huit rescapés sont encore hospitalisés. Leurs jours ne sont plus en danger, selon les autorités locales.

Le chronotachygraphe du car préoccupe aussi les enquêteurs. Comme une boîte "noire" d'un avion, il enregistre des paramètres du véhicule, dont la vitesse. Cet appareil est très abîmé. "Il est trop tôt pour dire s'il sera exploitable", a indiqué Ghislain Réty.

Dépouilles calcinées

Les membres de l'unité spécialisée pour l'identification des victimes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont installé leur matériel sous une tente. Des travaux d'autopsie sur les dépouilles calcinées doivent y être menés.

Les gendarmes de l'IRCGN travaillent "comme dans le cadre des accidents d'avion". Certains gendarmes scientifiques ont notamment travaillé sur le crash de la Germanwings dans les Alpes françaises le 24 mars (150 morts) et sur celui l'accident de l'avion Air Algérie au Mali en juillet 2014 (116 victimes) où les avions s'étaient désintégrés.

Traces de freinage

Parallèlement des "experts automobiles" vont examiner dès lundi le site du drame et les débris des véhicules. Ils vont étudier les "différentes traces de freinages", pour établir les circonstances de l'accident, a expliqué le colonel Réty.

Dans le même temps, des "experts en pyrotechnie" tentent d'établir les circonstances de l'embrasement des deux véhicules. L'incendie a surpris par sa rapidité après la collision.

"Comme un éclair"

"Le feu a démarré tout de suite. C'était comme un éclair", a raconté samedi Jean-Claude Leonardet. Ce charpentier retraité de 73 ans est un des rescapés parvenus à s'extirper de l'autocar. Son témoignage a été publlié par le quotidien Le Parisien.

"On est retourné pour tirer deux personnes qui étaient coincées dans les marches et n'arrivaient pas à sortir". Ensuite, a-t-il ajouté, "on n'a pas pu y retourner car le feu et la fumée envahissaient tout. Ça pétait de partout: les pneus, les vitres..."

Vive émotion

Le terrible accident, le plus meurtrier depuis 33 ans en France, a suscité une vive émotion en France. Une cérémonie d'hommage, en présence du président François Hollande, aura lieu mardi sur la commune de Petit-Palais-et-Cornemps d'où étaient originaires de nombreuses victimes de l'autocar.

Dans ce village de 756 habitants proche de Puisseguin, au coeur du vignoble de Saint-Emilion, une marche à leur mémoire est prévue dimanche. Une cellule d'aide psychologique a été mise en place pour "recevoir les familles qui le souhaitent".

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