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France: les «gilets jaunes» manifestent pour le 21e samedi de suite

Ce samedi 6 avril, les «gilets jaunes» ont manifesté pour la 21e semaine d’affilée. Ils ont tenté de renverser la tendance à l’essoufflement de leur mouvement vieux de près de cinq mois. Quelque 6300 manifestants ont été recensés dans toute la France, contre 282’000 le 17 novembre.

06 avr. 2019, 11:21
/ Màj. le 06 avr. 2019 à 17:50
Quelque 6300 manifestants ont été recensés dans tout le pays, contre 282'000 le 17 novembre.

Pour le 21e samedi consécutif, les «gilets jaunes» ont manifesté à travers la France, sans incidents majeurs. Le gouvernement fera de son côté la semaine prochaine le compte-rendu du «grand débat» destiné à apaiser leur colère, avant des mesures attendues mi-avril.

 

 

«Macron, dégage pour de bon!», ont crié un millier de «gilets jaunes» manifestant à Rouen, prenant à nouveau pour cible le président Emmanuel Macron, dont les «gilets» critiquent la politique fiscale et sociale. Des échauffourées ont éclaté dans cette ville entre les forces de l’ordre et des manifestants encagoulés.

 

 

«Macron destitution», pouvait-on lire sur une pancarte brandie à Paris où les interdictions de manifester, prises après les violences du 16 mars, ont été reconduites, en particulier sur les Champs-Elysées. Quelque 1500 «ultra violents», selon le gouvernement, y avaient saccagé commerces et restaurants.

Le ministère de l’Intérieur, dont les chiffres sont contestés chaque semaine par le mouvement, recensait 6300 manifestants en France à 14h00, dont 3100 à Paris, contre 5600 la semaine dernière à la même heure, dont 1800 à Paris. Ils étaient 282’000 à manifester à travers la France le 17 novembre, leur premier samedi de mobilisation.

 

 

Loi anticasseurs

Cet «acte 21» fait à nouveau ressurgir les craintes de violences, après les scènes d’émeutes urbaines survenues mi-mars notamment, dont les vidéos largement diffusées ont écorné l’image de la France, première destination touristique dans le monde.

 

 

Ce nouveau samedi de manifestation intervient trois jours après le rejet par le Conseil Constitutionnel de l’article-phare de la loi anticasseurs, voulue par les autorités pour lutter contre les «débordements» lors des manifestations de «gilets jaunes». Cet article devait permettre de prononcer des interdictions administratives de manifester contre toute personne présentant une «menace d’une particulière gravité pour l’ordre public».

 

 

Le Conseil constitutionnel a cependant approuvé deux autres points de la loi anticasseurs: les fouilles de sacs et de véhicules aux abords des cortèges et la création du délit de dissimulation volontaire du visage. Ces mesures ne s’appliqueront pas samedi, faute de décret d’application publié au Journal officiel.

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