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France: messages projetés par Greenpeace sur la centrale nucléaire du Tricastin

Souhaitant dénoncer des failles de sécurité de la centrale nucléaire du Tricastin en France, des militants de Greenpeace ont été interpellés lundi matin.

15 juil. 2013, 15:51
Les manifestants ont dénoncé les failles de sécurité de la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme.

Les militants, plusieurs dizaines selon Greenpeace et 29 selon le ministère de l'Intérieur, sont entrés sur le site de la centrale du Tricastin vers 5 heures. Ils ont affiché des banderoles et projeté des messages au niveau des réacteurs 1 et 3, où il pouvait être lu: "Tricastin: accident nucléaire" et "François Hollande: président de la catastrophe?".

A la mi-journée, le ministère de l'Intérieur a annoncé que "les 29 militants qui s'étaient introduits dans la matinée sur le site de Tricastin ont été interpellés et placés en garde à vue".

Les autorités ont souligné qu'aucun d'entre eux n'a pu "accéder aux zones sensibles de la centrale, notamment les salles de commande". "Il n'y a pas eu de pénétration dans les enceintes de sécurité", a renchéri une porte-parole d'EDF, ce qu'a contesté Greenpeace.

Failles de sécurité

"Greenpeace veut pointer du doigt toutes les failles de sécurité dans la production d'énergie nucléaire", a par ailleurs dit Isabelle Philippe, chargée de communication de l'organisation. Et de rappeler que, selon leur classement, "Tricastin est une des centrales les plus dangereuses, une des cinq à fermer en priorité, notamment du fait des fissures du réacteur 1".

Et Greenpeace estime que la question du "risque nucléaire" n'a jamais été abordée dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, dont les recommandations doivent être validées jeudi.

Le sénateur Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Jean-Vincent Placé a salué lundi sur la radio Europe 1 l'"action citoyenne" des militants de Greenpeace et a demandé à François Hollande "la confirmation de la fermeture de la centrale de Fessenheim à l'automne".

Défauts détectés

Mise en service en 1980, la centrale du Tricastin a fabriqué 24 milliards de kWh en 2012. Une production qui équivaut à la consommation d'environ 3,5 millions d'habitants et qui répond aux besoins énergétiques de 45% de la région Rhône-Alpes, selon EDF. Elle emploie 1373 salariés du groupe d'électricité et 500 sous-traitants permanents.

Une vingtaine de "défauts sous revêtement" avaient été détectés dans les années 2000 sur la cuve du réacteur numéro un, sans qu'il y ait de danger, car ils n'évoluent pas, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Pour les porte-parole d'EELV en Ardèche, département voisin de la Drôme, la "facilité avec laquelle les militants ont pu pénétrer sur le site est en soi inquiétante", mais "cette action nous rappelle surtout l'urgence qu'il y a à fermer ce site nucléaire".

Rapport demandé

Les ministres de l'Intérieur et de l'Energie, Manuel Valls et Philippe Martin, ont demandé un rapport d'inspection sur les conditions de cette intrusion.

"Le cadre juridique actuel doit mieux répondre aux exigences de sécurité face aux agressions modernes et faciliter la discrimination entre les intrusions pacifiques à objectif médiatique et celles visant à porter atteinte à l'intégrité des installations", affirme le communiqué commun des deux ministères.

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