Votre publicité ici avec IMPACT_medias

France – Nouvelle-Calédonie: le «non» à l’indépendance l’emporte dans les urnes

La Nouvelle-Calédonie restera française. Les citoyens ont dit «non» à près de 56,4% à l’indépendance. Près de 175 000 électeurs étaient appelés à se prononcer dans le cadre de ce référendum historique.

04 nov. 2018, 12:04
/ Màj. le 04 nov. 2018 à 18:05
Les électeurs se sont prononcés majoritairement pour rester dans le giron de l'Etat français.

Vingt ans après les accords de Nouméa, les électeurs de Nouvelle-Calédonie se sont prononcés dimanche contre l'indépendance de ce territoire français depuis 1853. C'est un résultat sans surprise mais en deçà des attentes des loyalistes. La participation a été massive. Le président français Emmanuel Macron a salué "une marque de confiance" en la République.

Selon les résultats définitifs communiqués par le Haut-commissariat de la République, le "non" l'emporte à 56,4% contre 43,6% pour le "oui". La participation dans les 284 bureaux de vote atteint 80,63%. Au total, 174'154 personnes, un corps électoral restreint établi après de délicates négociations, avaient à répondre par "oui" ou par "non" à la question suivante: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?"

 

Surnommé le "Caillou" et situé à 16'000 km de la métropole, cet archipel de quelque 275'000 habitants dispose déjà d'une large autonomie et reçoit chaque année 1,3 milliard d'euros de financements de Paris. Ce référendum d'autodétermination s'est déroulé sans violences à l'exception d'incidents à Nouméa où des véhicules ont été incendiés ou caillassés. Il marque un tournant dans le processus de décolonisation engagé il y a 30 ans.

Fierté de Macron

"Je dois d'abord dire l'immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique, je veux aussi dire la fierté pour le chef de l'Etat que la majorité des Calédoniens ait choisi la France: c'est pour nous une marque de confiance dans la République française, dans son avenir et dans ses valeurs", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une allocution télévisée.

 

"En ce jour, le seul vaincu est la tentation du mépris, de la division, de la violence, de la peur, le seul vainqueur c'est le processus en faveur de la paix qui porte la Nouvelle-Calédonie depuis 30 ans", a-t-il souligné.

D'autres scrutins possibles

Les résultats de la consultation reflètent l'équilibre politique entre indépendantistes et non indépendantistes né des élections provinciales de 2014 mais marque une progression du "oui" dans certaines communes, notamment dans le Sud. Dans le Nord, historiquement indépendantiste, le "oui" l'a emporté massivement dans des communes comme Ouvéa (84,2%), théâtre de la prise d'otages sanglante de 1988, Pouébo (94,2%) ou Lifou (79,9%). A Nouméa, en revanche, chef-lieu de l'archipel, le "non" l'a emporté à 80,51%.

Le score du "oui" a été salué comme "un acquis" pour l'avenir par les indépendantistes (Union calédonienne et Union nationale pour l'indépendance, courants du FLNKS), dont les sondages avaient minimisé la mobilisation, prédisant une victoire des loyalistes (Calédonie ensemble, Rassemblement-LR, Républicains calédoniens) avec 63 à 75% des suffrages.

 

L'accord de Nouméa instaure la possibilité d'un second voire d'un troisième référendum sur la même question d'ici à 2022 si un tiers des 54 membres du Congrès local se prononce en ce sens.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias