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France: premier Conseil des ministres pour la nouvelle équipe

Au lendemain du remaniement ministériel français, le nouveau gouvernement s'est réunit mercredi. Le président François Hollande doit s'exprimer dans la journée sur la feuille de route de son équipe.

27 août 2014, 12:26
Première séance de travail pour le nouveau gouvernement Valls, au lendemain de sa nomination.

Le gouvernement français Valls II, purgé de l'aile gauche du PS pour assumer la "ligne" social-libérale voulue par l'exécutif, a plongé dans le vif mercredi, au lendemain de sa constitution. Après le premier conseil des ministres, le chef du gouvernement devait s'exprimer devant les patrons, alors que les chiffres du chômage sont déjà annoncés comme mauvais.

Le président François Hollande devait fixer mercredi "le cap" et "la méthode" du nouveau gouvernement, a dit l'Élysée.

La ligne socio-libérale, la seule possible aux yeux du Premier ministre, le duo exécutif a choisi de l'afficher par le remplacement du contestataire Arnaud Montebourg par Emmanuel Macron. Cet ancien banquier d'affaires était jusqu'en juin proche conseiller de François Hollande.

Le jeune ministre s'est assigné la mission de "restaurer la confiance", lors de la passation de pouvoirs avec son flamboyant prédécesseur mercredi matin. M. Macron a promis au passage de parler "d'une voix unique" avec son alter ego de Bercy Michel Sapin (Finances). Et de poursuivre le redressement productif du pays.

Critique par un syndicat

La nomination de M. Macron a fait hurler les frondeurs PS: "provocation dérisoire" pour Laurent Baumel, "un financier à l'industrie", s'est indigné Jean-Marc Germain.

M. Valls a ironisé sur des "étiquettes surannées et dépassées" à l'encontre du jeune ministre.

Le patron du syndicat FO Jean-Claude Mailly a dit mercredi que cette nomination n'est "sans doute pas une bonne idée", parce qu'Emmanuel Macron "est l'un des pères du pacte de responsabilité que nous condamnons".

Salué par le MEDEF

Le président du MEDEF, Pierre Gattaz, attend de son côté "les faits et les mesures" avant de se prononcer sur la "Macron-économie". Mais le ministre "a trois atouts", selon le patron des patrons qui s'apprêtait à recevoir M. Valls à son université d'été: il connaît "l'entreprise, l'économie de marché et la mondialisation".

Purgée de son aile gauche contestataire, la nouvelle équipe a la lourde tâche de sortir l'exécutif de l'une des crises politiques les plus profondes de la Ve République.

Prévue de longue date, la visite du Premier ministre à l'université d'été du MEDEF mercredi prend une importance particulière au moment où la gauche du PS juge la politique gouvernementale trop favorable au patronat et trop timide sur les "contreparties" exigées en échange des fortes baisses du coût du travail.

Divisés

Le chef du gouvernement devra lui désormais garantir sa majorité à l'Assemblée, déjà fragilisée pendant ses trois premiers mois à Matignon par une "fronde" d'un groupe varié de quelques dizaines de députés socialistes.

Le Premier ministre a promis d'annoncer jeudi des mesures pour relancer la construction de logements en pleine sinistrose, se retrouve aussi devant une opinion toujours plus impatiente de résultats.

Notamment sur le front du chômage, avec les données de juillet attendues mercredi. Ces chiffres "ne peuvent pas être bons, ils seront négatifs", a reconnu M. Valls.

Au lendemain de l'annonce du gouvernement Valls II, l'heure est à la passation:

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