Le 7 février 2013, dans le tout nouveau musée Louvre-Lens, une habitante de la commune française de Louvre-Lens avait inscrit au feutre un énigmatique "AE911", sur un tableau d'Eugène Delacroix du célèbre musée de la localité. Elle avait été interpellée dans la foulée.
La jeune femme de 29 ans devra indemniser le musée du Louvre-Lens de 1255,80 euros pour le préjudice matériel et 5000 euros pour le préjudice moral, ainsi qu'obéir à une obligation de soins et à une interdiction de fréquenter les musées, avec une mise à l'épreuve de deux ans.
L'inscription en question faisait référence aux thèses conspirationnistes qui contestent la version officielle des attentats du 11 septembre.
Semblant confuse, l'auteur de la dégradation avait été hospitalisée sous contrainte pendant deux mois. Elle avait justifié son geste par sa volonté d'"élever le niveau de conscience du peuple".
Bien que son avocat ait plaidé jeudi l'irresponsabilité pénale, le tribunal a estimé la jeune femme coupable. Pour dégradation d'un objet culturel confié à un musée, elle encourait sept ans de prison et 100'000 euros d'amende.
La Liberté guidant le peuple" est un chef-d'oeuvre du XIXe siècle. Au premier plan, une femme brandit un drapeau français, entourée d'enfants des rues, au coeur d'une émeute inspirée de la révolution de 1830 à Paris.