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France: quatre hommes en garde à vue dans l’enquête de l’attaque de Nice

Un quatrième homme a été arrêté et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête suite à l’attaque de Nice. L’assaillant, toujours inconscient et hospitalisé, n’a pas encore pu être entendu par la police. L’enquête se poursuit.

31 oct. 2020, 20:27
L'enquête se poursuit dans le cadre de l'attaque de Nice, alors que le dispositif sécuritaire français est en état d'alerte maximale suite à ce drame et celui de cet après-midi, à Lyon.

Un ressortissant tunisien de 29 ans a été interpellé samedi en France, a-t-on appris de source judiciaire. Cela porte à quatre le nombre de personnes placées en garde à vue dans l’enquête sur l’attaque mortelle dans la basilique de Nice.

 

 

Le quatrième suspect, interpellé à Grasse, à environ 45 kilomètres de Nice, et placé en garde à vue vers 15h, est soupçonné d’avoir côtoyé l’assaillant, Brahim Issaoui, a précisé cette même source. Elle n’a pas donné plus de détails sur le profil du jeune homme.

Trois autres hommes sont en garde à vue. Jeudi soir, un premier suspect âgé de 47 ans avait été arrêté après avoir été vu aux côtés de l’agresseur sur des images de vidéosurveillance la veille de l’attaque.

Le deuxième individu, âgé de 35 ans, a été interpellé vendredi à Nice entre 18h30 et 19h pour avoir été en contact avec le tueur la veille des faits. Un troisième homme âgé de 33 ans est entendu par les enquêteurs: il était présent lors de la perquisition des policiers au domicile du deuxième suspect, dont il est le cousin. «On essaie de clarifier son rôle dans tout ça», a précisé la source judiciaire.

Les trois hommes étaient toujours en garde à vue samedi, a précisé la source judiciaire.

Poursuite de l’analyse

Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, est arrivé à Nice «24 ou 48 heures» avant l’attaque au couteau, qui a fait trois morts, selon une source proche de l’enquête.

 

 

«Il est encore beaucoup trop tôt pour savoir s’il a bénéficié de complicité, quelles ont été ses motivations pour venir en France et quand cette idée a germé en lui», a dit à l’AFP samedi matin une autre source proche du dossier. «La poursuite de l’analyse» des deux téléphones retrouvés dans ses effets personnels, et «l’enquête côté tunisien» seront «déterminantes», a ajouté cette source.

Selon une troisième source proche de l’enquête, Brahim Issaoui est «vraisemblablement» arrivé à Nice le mardi. Il aurait «squatté un immeuble au moins un des deux soirs» qu’il a passés dans la ville et sur les images de vidéosurveillance «on le voit à proximité de l’église la veille» de son attaque, a précisé cette source.

En Tunisie, Brahim Issaoui avait des antécédents judiciaires de droit commun de violence et de drogue, selon la justice tunisienne qui a également ouvert une enquête.

Trois victimes

Jeudi, à 08h29, il est entré dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, dans le centre-ville de Nice, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain Vincent Loquès, âgé de 55 ans. Une mère de famille brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, poignardée à plusieurs reprises, est décédée dans un restaurant à proximité où elle s’était réfugiée.

 

 

Brahim Issaoui, maîtrisé par une équipe de la police municipale qui a fait feu sur lui à plusieurs reprises, a été conduit grièvement blessé à l’hôpital Pasteur de Nice. Toujours inconscient, il n’avait pu être entendu samedi par les enquêteurs.

Le jeune homme avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, au centre de la Tunisie, où il vivait avec sa famille. Arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l’Italie, le 9 octobre.

Selon sa mère, Brahim Issaoui, réparateur de motos, faisait la prière depuis deux ans et demi. «Il ne sortait pas et ne communiquait pas avec les autres», a-t-elle dit à l’AFP.

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