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France: tensions lors d’une manifestation contre les violences policières à Nantes

Quelque 1700 personnes se sont retrouvées samedi à Nantes pour une marche contre les violences policières. Les premières tensions ont eu lieu à proximité de la préfecture, où les policiers ont eu recours aux lances à eau.

03 août 2019, 15:07
33 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre.

Quelque 1700 personnes, selon la police, ont défilé samedi après-midi contre les violences policières à Nantes. Le rassemblement a été marqué par des moments de tensions et la mise en place de barricades près de la cathédrale, ont constaté des journalistes de l’AFP.

«Tout le monde déteste la police», ont scandé dès le début du rassemblement les manifestants. Certains d’entre eux sont allés directement au contact des forces de l’ordre qui ont procédé, selon la police, à 33 «interpellations préventives».

 

 

A l’arrivée du cortège devant la préfecture, les forces de l’ordre ont eu recours aux lances à eau et les premiers tirs de grenades lacrymogènes ont été entendus.

Castaner pris pour cible

Cibles des manifestants, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et la police: «Selon l’IGPN, le meurtre était conforme», «la police assassine», «forces de l’ordre, pour notre sécurité, veuillez quitter le périmètre», pouvait-on lire sur les pancartes et les murs, ou encore au-dessus d’un portrait de Christophe Castaner, «le con, la brute et le truand».

 

 

Le cortège a poursuivi son chemin au-delà de la préfecture, dans le quartier de la cathédrale. Deux barricades ont été dressées et des feux allumés, ont constaté des journalistes de l’AFP. La police a répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et des canons à eau.

Venues du Tarn en covoiturage, quatre femmes, «maman ou mamies», ont expliqué pourquoi elles avaient fait un tel déplacement, se rendant à Nantes pour la première fois: «Si on ne fait rien, ce sont tous nos enfants qui sont en danger», a déclaré Rita, retraitée.

«La France a basculé»

«C’est choquant de s’en prendre à des jeunes à cet endroit (le quai Wilson, ndlr), ils ne dérangeaient personne», complète son amie, Elisabeth, assistante de vie à domicile.

 

 

Les quatre amies se sont rendues samedi matin au premier rassemblement en hommage à Steve Maia Caniço, sur les bords de Loire, à proximité du lieu où le corps du jeune homme, disparu depuis la Fête de la musique, dans la nuit du 21 au 22 juin, a été retrouvé lundi dernier.

 

 

«En un an, la France a basculé, Macron s’est servi des gilets jaunes pour mettre la police dans les rues», estime Elisabeth.

Avant le début du rassemblement, onze personnes avaient été interpellées à titre préventif, avait indiqué la police de Nantes. Des rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de la France, à la mémoire du jeune homme disparu et contre les «violences policières».

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