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France: troisième nuit de violences à Nantes suite à la mort d'un jeune tué par la police

À Nantes, en France, les violences se sont poursuivies pour la troisième nuit consécutive. Une dizaine de véhicules ont été incendiés. L'origine de ces violences remonte à mardi soir, alors qu'un policier a tué un jeune homme de 22 ans.

06 juil. 2018, 07:23
Une dizaine de véhicules ont été incendiés, alors que les violences continuent à Nantes.

De nouvelles violences étaient en cours à Nantes pour la troisième nuit consécutive, après la mort mardi soir d'un jeune homme tué par le tir d'un policier. Plusieurs voitures étaient en feu autour de minuit dans le quartier de Bellevue.

"Pas loin de 10 véhicules" étaient touchés par un incendie vers 00h30, selon une source policière, qui a fait état de "groupes mobiles de 20 à 30 personnes cagoulées" dans le quartier. Un mineur de 14 ans a été interpellé en possession d'un bidon d'essence et de mèches dans le quartier du Clos-Toreau, a indiqué la source policière, précisant qu'il avait été placé en garde à vue.

 

 

En revanche, la situation était calme dans les quartiers du Breil, des Dervallières et de Malakoff, selon cette même source. Dans la nuit de mercredi à jeudi, plus d'une quarantaine de véhicules ont été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" de Nantes: le Breil, Bellevue, les Dervallières et Malakoff. Sept bâtiments publics et une dizaine de commerces ont aussi été incendiés.

Garde à vue

Le jeune homme, qui était sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée", a été tué mardi alors qu'il tentait d'éviter un contrôle policier en voiture en effectuant une marche arrière en voiture, selon le procureur de la République.

 

 

Un policier a alors fait feu une seule fois sur le chauffeur, l'atteignant au cou. Mais à partir de là, les versions divergent. Selon une source proche du dossier, les cinq collègues du policier ont affirmé que le conducteur avait fait une marche arrière à "très vive allure", au point de risquer de renverser deux des quatre enfants qui jouaient sur la chaussée.

Toujours selon eux, l'un des policiers a juste eu le temps de pousser l'un des enfants, de prendre l'autre dans ses bras et de se mettre à l'abri devant le fourgon de CRS. Ces déclarations des policiers n'ont pas été confirmées par le procureur et sont contredites par des habitants du quartier qui disent avoir assisté à la scène.

 

 

Le policier à l'origine du tir mortel a été placé jeudi midi en garde à vue. Le Premier ministre Édouard Philippe a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune homme. Dans la soirée, un millier de personnes ont participé à une marche blanche à Nantes réclamant la "vérité".

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