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France: une navigatrice entrièrement scalpée réimplantée à Brest

Des chirurgiens de Brest (France) sont parvenus à réaliser une réimplantation en urgence sur une navigatrice de 63 ans qui avait été entièrement scalpée lors d'un accident.

01 juil. 2014, 14:55
Une navigatrice de 63 ans qui avait été entièrement scalpée lors d'un accident a subi avec succès une réimplantation en urgence réalisée par des chirurgiens de Brest (photo d'illustration).

Une navigatrice de 63 ans qui avait été entièrement scalpée lors d'un accident a subi avec succès une réimplantation en urgence réalisée par des chirurgiens de Brest, dans le nord-ouest de la France. Il s'agit d'une prouesse médicale rare, selon l'établissement.

"Dans les publications scientifiques mondiales, nous n'avons trouvé que deux cas de réimplantation de scalp en multifragments, mais avec des échecs partiels", indique le Pr Weiguo Hu, chef du service de chirurgie plastique reconstructrice du centre hospitalier de la Cavale-Blanche en Bretagne.

L'accident s'est produit le 27 mai, dans le port de Concarneau, lorsque Angeline Mocholi, capitaine du vieux gréement Popoff, a vu ses cheveux happés par l'arbre d'hélice de son bateau alors qu'elle intervenait sur une fuite du moteur.

Cuir chevelu récupéré

Mme Mocholi avait rassemblé ses cheveux longs en chignon mais cette précaution n'avait pas suffi et elle avait été entièrement scalpée. Déchiré en deux morceaux, le cuir chevelu avait pu être récupéré et conditionné sur de la glace par les secours.

La malheureuse, qui avait perdu beaucoup de sang mais était restée consciente, avait pu être prise en charge par l'équipe chirurgicale de Brest trois heures après l'accident. L'intervention a duré plus de treize heures.

Il s'agit d'"un défi technique en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique moderne", souligne le Pr Hu. "Le plus difficile, c'était de revasculariser trois artères et quatre veines, dont deux avec pontages, en prélevant une veine sur la jambe pour rétablir la circulation sanguine le plus vite possible", explique-t-il.

Autogreffe

Un mois après l'intervention de microchirurgie, le professeur Hu parle d'une "opération réussie, sans séquelle majeure". "Il n'y a pas de risque de rejet puisqu'il s'agit d'une autogreffe", indique-t-il.

"C'est un exploit, grâce au professeur et à son équipe j'ai retrouvé forme humaine", témoigne la navigatrice, qui a tenu à rencontrer la presse pour féliciter le praticien.

Le médecin a pour sa part salué la force de caractère de sa patiente, "son courage, son énergie, qui conditionne aussi le succès d'une opération".

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