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France: Vincent Lambert, dans un état végétatif depuis 2008, finalement sous tutelle de sa femme

L'affaire Vincent Lambaire fait du bruit depuis 3 ans. Plongé dans un état végétatif, sa famille se livre une bataille acharnée pour décider s'il doit être débranché ou non. Vendredi, la cour d'appel l'a placé sous la tutelle de sa femme, favorable à un arrêt des soins.

08 juil. 2016, 11:56
Vincent Lambert est tombé dans un état végétatif depuis 2008 suite à un accident.

La cour d'appel de Reims a confirmé vendredi l'attribution de la tutelle de Vincent Lambert, plongé dans un état végétatif depuis 2008, à son épouse Rachel. Opposés à l'arrêt des soins, les parents du patient avaient contesté un jugement du 10 mars dernier.

La Cour a désigné une association familiale locale comme suppléante de la tutrice, ont annoncé l'avocat des parents et le neveu du patient. La famille de Vincent Lambert, un homme de 39 ans en état végétatif depuis un accident de moto en 2008, se déchire sur son sort.

Son épouse souhaite un arrêt des soins, en conformité avec les convictions de son mari, opposé à tout acharnement thérapeutique. Les parents de Vincent Lambert, catholiques traditionnalistes, se battent pour son maintien en vie.

Reprendre la procédure

La désignation d'un représentant légal avait été demandée le 23 juillet 2015 par Dr Daniela Simon, nouveau médecin de Vincent Lambert à l'hôpital de Reims. La praticienne avait décidé de suspendre la procédure de consultation collégiale pouvant mener à un arrêt des soins.

La décision de la Cour d'appel devrait permettre de reprendre cette procédure conformément à l'arrêt rendu le 16 juin dernier par la Cour administrative d'appel de Nancy. Le CHU de Reims avait indiqué qu'il s'y conformerait.

Pas de directives anticipées

Il s'agit de la deuxième procédure collégiale relative à la situation de l'ancien infirmier en psychiatrie. En janvier 2014, son précédent médecin avait décidé un arrêt de son alimentation et de son hydratation, compte tenu notamment de la nature irréversible de ses lésions cérébrales. La décision avait été confirmée par le Conseil d'Etat, puis par la Cour européenne des droits de l'homme en juin 2015.

Le patient n'ayant pas rédigé de "directives anticipées", la demande d'interruption des soins émane de son épouse Rachel, de cinq de ses frères et soeurs et d'un neveu. Ils souhaitent qu'il puisse mourir "dignement", conformément, selon eux, à ses valeurs. Ses parents, une soeur et un demi-frère s'y opposent en estimant qu'il n'est pas un malade en fin de vie mais un handicapé.

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