Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Francfort: un membre présumé de l'Etat islamique devant les juges

Un Allemand âgé de 20 ans comparaît lundi devant la justice à Francfort. Il est suspecté d'appartenance à l'Etat islamique (EI) en Syrie.

15 sept. 2014, 14:01
German Kreshnik B. waits for the beginning of his trial at a higher regional court in Frankfurt,  Germany, Monday, Sept.15, 2014. He is accused of having been a member of the Islamic state group in Syria. He was arrested when he came back to Germany in December 2013. (AP Photo/Michael Probst)

Le procès d'un jeune Allemand, accusé d'appartenance à l'Etat islamique (EI) en Syrie, s'est ouvert lundi à Francfort. Le jeune homme encourt 10 ans de prison mais la cour lui a proposé une peine comprise entre trois ans et trois mois et quatre ans et trois mois contre une reconnaissance de sa culpabilité.

L'accusé âgé de 20 ans, né en Allemagne au sein d'une famille d'origine kosovare, avait été interpellé le 12 décembre à l'aéroport de Francfort, à son retour de Syrie. Il est jugé devant le tribunal de cette ville pour son "appartenance" présumée à "une organisation terroriste étrangère" entre juillet et décembre 2013.

Selon des sources judiciaires, le procès, qui se tient sous une surveillance renforcée, est le premier d'un membre présumé d'EI en Allemagne.

En ouverture de la première des sept journées d'audience que doit durer ce procès, les juges ont proposé un accord de réduction de peine au prévenu s'il concède par écrit sa participation à une organisation terroriste.

"Nous allons discuter de cela ensemble et répondre vendredi (jour de la prochaine audience)", a déclaré son avocat Mutlu Günal. Sweat à capuche noir et collier de barbe, le prévenu n'a fait aucune déclaration lundi.

Retour volontaire

"Je crois déjà qu'il est très reconnaissant d'avoir pu de nouveau revenir en Allemagne. Son retour volontaire démontre son éloignement" des thèses islamistes, a affirmé Me Günal.

Après avoir rejoint la Syrie en juillet 2013 pour participer aux combats contre les forces du président Bachar al-Assad, le suspect était revenu en décembre en Allemagne mais les raisons de son retour restent obscures.

"Je crois qu'il souffre d'un état de stress post-traumatique, je peux vous rassurer, ce n'est pas un homme dangereux", a souligné son défenseur.

"Prêt à mourir"

De son côté, le procureur Horst Salzmann a souligné que le prévenu "a participé à plusieurs reprises à des combats" et "était prêt à mourir pour ses objectifs".

Ce procès s'est ouvert juste après l'interdiction par l'Allemagne de toute activité de soutien, de recrutement et de propagande favorable à l'EI, annoncée vendredi par le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière, après une semaine marquée par des débats autour de l'islamisme dans le pays. Le jugement est attendu à partir de mi-novembre.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias