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François Hollande passe un grand oral décisif mardi devant la presse

Cible d'incessantes critiques de la droite, le président français François Hollande tiendra mardi la première grande conférence de presse de son quinquennat.

12 nov. 2012, 06:47
L'urgence pour François Hollande est de redresser une image passablement écornée.

François Hollande espère renouer le lien avec les Français. Il tient mardi après-midi la première grande conférence de presse de son quinquennat. Le président français est la cible d'incessantes critiques de la droite, comme d'une partie de la gauche et de la presse.

Depuis celles de Charles de Gaulle et ses traits d'esprit légendaires, les grandes conférences de presse du chef de l'Etat rythment la vie politique française. Elles peuvent faire ou défaire une présidence, voire marquer la mémoire collective.

En 1969, Georges Pompidou est bouleversé par le suicide d'une enseignante condamnée pour détournement de mineur. Il emprunte à Eluard: "Moi mon remord ce fut...". En 2008, Nicolas Sarkozy clame son amour: "Avec Carla, c'est du sérieux".

Au cours de sa campagne électorale, François Hollande avait promis de se plier à cet exercice tous les six mois. La conférence de presse "devrait durer entre une heure trente et deux heures", a précisé son entourage. Elle se tiendra dans la salle des fêtes de l'Elysée, son cadre traditionnel.

Réussir à convaincre

Quel sera le style François Hollande? Connu pour ses bons mots, il pourrait être tenté d'en user. "On ne cherche pas à imposer un style particulier, son seul objectif, c'est de convaincre tout en restant lui-même", assure un proche collaborateur.

Le président, poursuit-il, "a une volonté de s'exprimer devant les Français, de les convaincre du bien-fondé de la ligne qui est la nôtre et de répondre en toute transparence aux questions des journalistes".

Image écornée

L'urgence pour le chef de l'Etat est de redresser une image passablement écornée. Sa cote de confiance n'en finit plus de dégringoler. Elle a perdu 3 points, à 39%, dans le baromètre mensuel CSA pour les Echos publié jeudi.

Dans les premiers temps de son mandat présidentiel, François Hollande a été soucieux d'imprimer "un style moins obsédant, moins oppressant". Une allusion transparente à Nicolas Sarkozy.

Un face-à-face

Le président constate dans un entretien publié par l'hebdomadaire "Marianne" que les Français, "extrêmement stressés" par la crise, "désirent davantage un face-à-face avec leur président", qu'ils le veulent "en première ligne".

"Eh bien, je vais faire ce qu'ils désirent!", lance-t-il. "Je dois rappeler le cap", déclarait-il récemment au magazine français "Le nouvel Observateur".

"Emplois d'avenir"

Depuis quelques jours, l'Elysée accélère le rythme. Le "pacte" de compétitivité de l'économie française a été bouclé sans barguigner mardi passé. Et jeudi, le président Hollande est allé sur le terrain, à Chelles, pour signer les premiers "emplois d'avenir", tenant ainsi l'une des promesses de campagne.

"Nous pourrions nous décourager, nous pourrions attendre, eh bien, nous ne perdons aucun temps. Et nous engageons tout de suite la bataille de l'avenir", a-t-il répondu à ses détracteurs.

Cohésion mise à mal

François Hollande sera sans nul doute interrogé sur la cohésion de la majorité mise à mal une nouvelle fois vendredi dernier par le chef de file des écologistes au Sénat, Jean-Vincent Placé. Il s'est interrogé à voix haute sur ce que les Verts font encore "au sein du gouvernement".

Avant même ces développements, François Hollande avait jugé "possible" un départ des ministres écologistes dans les colonnes de "Marianne", ajoutant toutefois: "Je ne le souhaite pas".

L'autre avertissement, sur la gauche du Parti socialiste, est venu des sénateurs communistes. Ils ont voté à deux reprises cette semaine contre des textes importants, joignant leurs voix à celles de l'opposition.

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