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Fraude fiscale: les bureaux de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud perquisitionnés

L'affaire du présumé compte secret de Jean-Marie Le Pen a connu un nouveau rebondissement ce mercredi. Les bureaux du fondateur du Front national à Saint-Cloud ont été perquisitionnés. Les enquêteurs ont des soupçons de fraude fiscale.

04 nov. 2015, 14:17
Actuellement à l'étranger, Jean-Marie Le Pen n'a pas assisté à la perquisition.

Le manoir de Montretout à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où Jean-Marie Le Pen a ses bureaux, a été perquisitionné mercredi. Les policiers enquêtent sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale.

Cette enquête visant le cofondateur du FN, en rupture de ban avec son parti, avait été ouverte en juin par le parquet national financier (PNF). Elle porte sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale et d'omission de déclaration de patrimoine, à laquelle sont astreints les parlementaires, a indiqué une source judiciaire.

Elle est consécutive à des signalements de la cellule antiblanchiment de Bercy (Tracfin) sur un compte bancaire caché à l'étranger, et de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Fin avril, Mediapart avait révélé le signalement de Tracfin évoquant un trust géré à Genève, dont l'ayant droit serait l'assistant personnel de Jean-Marie Le Pen. Selon ce signalement, le trust comprendrait un compte abondé à hauteur de 2,2 millions d'euros (2,4 millions de francs), dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d'or. Jean-Marie Le Pen avait alors démenti toute implication dans un trust à l'étranger.

A l'étranger

Dans son signalement, Tracfin mentionne l'existence d'un trust basé aux Iles vierges britanniques et géré à Genève pour le compte de l'assistant personnel de Jean-Marie Le Pen, selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP. Selon cette source, le compte aurait été clôturé en 2014 et les fonds transférés dans une banque aux Bahamas.

Le signalement de la HATVP sur la déclaration de patrimoine de 2014 de Jean-Marie Le Pen était aussi lié aux soupçons sur ce compte. Jean-Marie Le Pen avait admis en 2013 avoir détenu un compte en Suisse ouvert à l'UBS en 1981, une affaire déjà évoquée par le passé. Il avait alors parlé d'une opération d'emprunt pour sa société de disques de l'époque, la Serp.

Joint par téléphone par Reuters, M. Le Pen a indiqué qu'il se trouvait actuellement à l'étranger. Il a précisé que sa maison abritait ses bureaux et que lui-même résidait à Rueil-Malmaison.

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