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Fuite de gaz en Ecosse: Shell évacue son personnel après Total

Un nuage de gaz menace l'une des plate-formes de forage Total au large de l'Ecosse. On s'inquiète d'un risque d'explosion.

28 mars 2012, 10:34
La fuite de gaz sur Elgin-Franklin a formé un nuage suffisamment dense pour être visible d'autres plates-formes de la mer du Nord, ce qui n'est pas le cas sur cette photo d'archive. Shell a décidé de suspendre, par mesure de précaution, ses activités de forage sur l'une d'entre elles.

La situation s'agrave après la formation d'un nuage de gaz naturel explosif autour d'une plate-forme de forage Total au large de l'Ecosse. Shell évacuait mardi à son tour son personnel de deux istallations voisines. Le groupe pétrolier français n'exclut qu'il faille six mois pour réparer la fuite.

C'est "le plus gros incident pour Total en mer du Nord depuis au moins six ans" avoue un porte-parlole du groupe pétrolier qui a établi une zone d'exclusion maritime de quelque 3,7 km (2 milles) autour de la plateforme. Quant aux avions et hélicoptères, ils sont interdits de survol sur 3 milles, afin d'optimisez le travail des équipes d'intervention.

Les inquiétudes croissantes au sujet de la plate-forme d'Elgin-Franklin, que ce soit en termes de pertes de production ou de possibles coûts de réparation du site, a fait chuter le cours de Bourse de Total. L'entreprise assure pourtant que la fuite n'a pas eu pour l'instant un impact important sur l'environnement.

Ce n'est pas l'avis de Frederic Hauge, qui dirige Bellona, un important groupe de défense de l'environnement norvégien suivant de près l'exploitation pétrolière en Mer du Nord. Estimant qu'il s'agissait "du puits de l'enfer", il a jugé que "le problème échappe à tout contrôle".

La fuite de gaz sur Elgin-Franklin a formé un nuage suffisamment dense pour être visible d'autres plates-formes de la mer du Nord. Shell a décidé de suspendre, par mesure de précaution, ses activités de forage sur l'une d'entre elles.

Puits de secours

Total a expliqué étudier toutes les options possibles pour faire face à la fuite de gaz, y compris le creusement d'un puits de secours. "Il y a deux options pour intervenir. L'une consiste à creuser un puits de secours, ce qui pourrait prendre environ six mois.

L'autre est une intervention sur la plate-forme pour sceller le puits ce qui serait une option plus rapide", a déclaré à Reuters David Hainsworth, responsable sécurité, santé et environnement chez Total Exploration & Production UK. "Nous prévoyons de décider d'un plan dans les jours à venir", a-t-il ajouté.

"Les premières indications montrent qu'il n'y a pas d'impact significatif sur l'environnement et que l'utilisation de dispersant n'est pas nécessaire à ce stade", a ensuite fait savoir Total dans un communiqué.

"Un avion de surveillance a confirmé la présence d'irisations à proximité de la plate-forme. Il s'agit de boues de forage et/ou de produits légers associés au gaz représentant un volume actuellement estimé à environ 30 m3", a ajouté le groupe.

60'000 barils par jour

Total a interrompu la production et évacué son personnel sur place (238 personnes) à la suite de la fuite de gaz survenue dimanche. La plate-forme produisait jusqu'alors neuf millions de mètres cubes de gaz par jour, l'équivalent de 3% de la production britannique de gaz naturel, ainsi que 60'000 barils par jour de brut léger.

Les conséquence pour l'environnement de fuites de condensats de gaz naturels sont nettement moins graves que celles des marées noires pétrolières, a fait savoir le ministre britannique de l'Energie. Une zone d'exclusion maritime et aérienne a toutefois été décrétée autour de la plate-forme, a précisé Total.


 

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