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Fuite massive de la minorité rohingya de Birmanie

10'000 membres de le minorité musulmane des Rohingyas fuient la Birmanie à cause d'un projet du gouvernement qui les obligerait à vivre dans des camps.

27 oct. 2014, 13:16
epa03560484 Ethnic Rohingya refugees from Myanmar gather on a boat as they are being rescued by Thai Navy officers before they head to Malaysia, at the Andaman coast, Phuket island, southern Thailand, 29 January 2013. Some 205 of persecuted Rohingya Muslim minority people arrived on a boat in southern Thailand sea coast, on a stopover ahead of their Malaysia destination, where they could seek employment. The Rohingyas, who are not recognized as citizens by Myanmar, were the target of sectarian violence in Rakhine that left more than 100 dead and up to 60,000 displaced.  EPA/YONGYOT PRUKSARAK

La minorité musulmane apatride des Rohingyas fuit massivement la Birmanie. Quelque 10'000 personnes ont embarqué sur des bateaux en deux semaines, a annoncé lundi une ONG locale.

"Un tel nombre, c'est sans précédent", a commenté Chris Lewa, directrice de l'organisation de défense des droits des Rohingyas Arakan Project. Celle-ci est considérée comme une référence pour son suivi de la situation de la minorité dans l'ouest de la Birmanie.

Les Rohingyas fuient principalement sur des embarcations de fortune en direction de la Malaisie. Leurs départs se sont accélérés depuis ces dernières semaines, selon Chris Lewa, depuis la présentation d'un projet de "plan d'action" du gouvernement qui les obligerait à vivre dans des camps.

"Il semble que beaucoup aient décidé qu'ils n'aient plus rien à attendre en Etat Rakhine", a-t-elle ajouté, interrogée par l'AFP. Selon les données de l'Arakan Project, depuis juin 2012, quelque 100'000 membres de cette minorité ont ainsi fui par mer.

Les violences entre bouddhistes de la minorité rakhine et Rohingyas ont fait depuis 2012 en Etat Rakhine plus de 200 morts et 140'000 déplacés. Il s'agit en majorité des musulmans qui vivent toujours dans des camps dans des conditions déplorables.

Les autorités dénoncent une "campagne de désinformation" menées par les Rohingyas eux-mêmes à ce sujet. "Il n'y a eu ni arrestation ni torture", assure à l'AFP le porte-parole de l'Etat Rakhine, Win Myaing.

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