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Gaza: cessez-le-feu brisé, tirs incessants

Le Hamas n'a pas respecté la trêve dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a riposté à des tirs de roquettes.

27 juil. 2014, 22:42
A news cameraman films at a live position as in the background smoke rises from an Israeli strike in Gaza City, Sunday, July 27, 2014. Hamas on Sunday agreed to observe a 24-hour humanitarian truce ahead of a major Muslim holiday after initially rejecting such an offer by Israel, as the two sides wrangled over setting the terms of a lull the international community hopes can be expanded into a more sustainable truce. (AP Photo/Lefteris Pitarakis)

Les deux camps se sont mutuellement rejeté la responsabilité de la poursuite des combats en dépit des espoirs de cessez-le-feu à la veille de la grande fête musulmane d'Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan. Aux yeux du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, les combattants du Hamas "violent leur propre cessez-le-feu" en continuant à tirer des roquettes vers Israël.

"Israël fera tout ce qu'il doit faire pour défendre son peuple", a-t-il répété sur CNN. "J'espère que nous réussirons à obtenir un calme durable pour nous permettre de démilitariser Gaza", a-t-il ajouté sur CBS.

"Nous attendons une réponse officielle de l'ennemi", a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, laissant entendre que le mouvement islamiste continuerait à tirer des roquettes tant qu'Israël n'aurait pas cessé ses opérations.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a indiqué dimanche qu'un cessez-le-feu immédiat et sans conditions à Gaza était un "impératif stratégique", lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Chaud et froid

Selon l'armée israélienne, 22 roquettes de Gaza ont atterri en Israël et 5 autres ont été interceptées par la défense anti-aérienne depuis l'annonce en début d'après-midi d'une trêve par le Hamas, qui a lui-même revendiqué des tirs. Elles n'ont pas fait de victime.

A l'approche de la fin du mois de jeûne du ramadan, dimanche ou lundi soir, les belligérants soufflent le chaud et le froid avec des annonces successives en réponse à une demande de l'ONU de prolonger la "trêve humanitaire" observée samedi.

Samedi soir, le Hamas avait rejeté cette pause que le cabinet de sécurité israélien acceptait. Il exigeait un retrait des soldats israéliens de la bande de Gaza, où ils sont entrés le 17 juillet.

Désaccords profonds

Onze Palestiniens ont péri dimanche dans les frappes israéliennes contre le sud et le nord de la bande de Gaza, selon un dernier bilan des secours locaux. Ce bilan est sensiblement moins élévé que les précédents jours.

Au total, 1031 Palestiniens, près de 75% des civils selon l'ONU, sont morts depuis le début de la campagne militaire israélienne le 8 juillet.

Après avoir profité samedi de la trêve des hostilités pour se ravitailler, en particulier en vivres, la population redoute que son calvaire ne s'éternise.

Tunnels détruits

Israël, qui a annoncé avoir frappé près de 3600 "sites terroristes" depuis le début de son opération "Bordure protectrice", entend mener à son terme la neutralisation des "tunnels offensifs" construits par le Hamas et son allié, le Jihad islamique.

L'armée a annoncé avoir découvert une trentaine de tunnels et a précisé avoir détruit celui qui avait été utilisé par un commando du Hamas pour une attaque ayant tué sept soldats le 20 juillet. Elle a aussi affirmé avoir tué 320 combattants du Hamas en 20 jours de conflit.

Elle a par ailleurs reconnu dimanche avoir tiré un obus de mortier contre une école de l'ONU dans la bande de Gaza, où 15 réfugiés sont morts jeudi, tout en assurant que personne n'avait été tué sur place.

L'Egypte a de son côté annoncé avoir détruit 13 tunnels reliant la péninsule du Sinaï à Gaza, que le Hamas utiliserait pour faire entrer dans l'enclave du carburant, des armes, des vivres et de l'argent.

Prolongation de la trêve

Pour un accord de trêve durable, le Hamas exige une levée du blocus imposé depuis 2006 par Israël, qui asphyxie l'économie de ce territoire de 362 km2 où s'entassent 1,8 million de personnes, dépendant en grande partie de l'aide humanitaire.

Tentant d'accentuer la pression sur les belligérants, l'ONU et plusieurs chefs de diplomatie, dont le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, ont demandé samedi une prolongation de 24 heures de la trêve humanitaire de 12 heures observée samedi.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a de nouveau appelé dimanche soir "dans les termes les plus fermes" à étendre la trêve pour 24h.

Manifestations

Quelque 2000 personnes se sont rassemblées dimanche à Marseille, sous haute protection policière, pour manifester leur soutien à Israël, alors que quelque 10'000 pro-palestiniens étaient dimanche à Rotterdam.

Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi à Paris à un rassemblement pro-palestinien, pourtant interdit. Il a donné lieu à des heurts limités, une semaine après de violents débordements lors de précédentes manifestations interdites. A Genève, un millier de protestataires ont demandé "la fin du massacre".

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