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Gaza: John Kerry pourrait se rendre au Proche-Orient pour négocier un cessez-le-feu

La trêve n'a pas tenu longtemps. Israël a repris ses bombardements affirmant avoir pris cette décision à la suite d'une rupture de celle-ci par le Hamas. Les dirigeants palestiniens dénoncent un massacre à Chajaya et la Ligue arabe crie au "crime de guerre".

20 juil. 2014, 17:45
Le gouvernement et la présidence palestiniens ont dénoncé dimanche un "massacre atroce" à Chajaya, une banlieue située à l'est de la ville de Gaza où au moins 62 Palestiniens ont été tués dans le bombardement le plus meurtrier en cinq ans sur Gaza.

L'armée israélienne annonce avoir repris ses tirs dans la ville de Gaza dimanche. Elle assure avoir pris cette décision à la suite d'une rupture de la trêve par les combattants du Hamas.

Les deux camps avaient annoncé un peu plus tôt s'être mis d'accord sur une trêve humanitaire de deux heures, dans un quartier de la ville de Gaza, Chedjaïa, violemment bombardé par l'armée israélienne au cours de la matinée. Le directeur d'un hôpital de Gaza a parlé d'au moins 50 Palestiniens tués dans ce quartier.

Massacre

Le gouvernement et la présidence palestiniens ont dénoncé dimanche un "massacre atroce" à Chajaya, une banlieue située à l'est de la ville de Gaza où au moins 87 Palestiniens ont été tués dans le bombardement le plus meurtrier en cinq ans sur Gaza. Le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a qualifié ce bombardemant de "crime de guerre".

"Le gouvernement palestinien condamne de la manière la plus forte qu'il soit le massacre atroce commis par les forces d'occupation israéliennes contre des civils innocents à Chajaya", selon un communiqué appelant la communauté internationale à "réagir immédiatement à ce crime de guerre".

Le président palestinien Mahmoud Abbas doit rencontrer dimanche le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal à Doha pour parler d'une trêve à Gaza, après avoir observé depuis le début du conflit une position de net retrait, vivement critiquée par l'opinion publique palestinienne.

Carnage et chaos

A Chajaya, une journaliste de l'AFP a décrit des scènes de carnage et de chaos, tel cet homme éventré et à la tête arrachée. Les rues étaient parsemées de voitures calcinées, y compris une ambulance et les corps continuaient dimanche à être extirpés des décombres.

Plus de 210 personnes ont été blessées à Chajaya depuis les premières heures de la journée, selon un responsable de la santé au sein du Hamas, Youssef Abou Rech. Il a mis en garde contre "une catastrophe humanitaire" si les blessés et les morts encore sur place n'étaient pas évacués rapidement.

"Chajaya est une zone civile où le Hamas a placé ses roquettes, ses tunnels, ses centres de commandement", a tenté de justifier pour sa part l'armée israélienne, "cela fait des jours que nous avons prévenu les civils de Chajaya qu'ils devaient évacuer. Le Hamas leur a ordonné de rester, c'est le Hamas qui les a mis dans la ligne de mire".

Crimes de guerre

"Le bombardement brutal et l'offensive terrestre à Chajaya sont des crimes de guerre contre les civils palestiniens et une escalade dangereuse qui pourrait avoir de lourdes conséquences", a estimé de son côté le secrétaire général de la Ligue arabe dans un communiqué.

M. Arabi a également appelé à "l'arrêt immédiat de l'agression israélienne sur Gaza" et à "fournir la protection nécessaire aux civils palestiniens", estimant que l'Etat hébreu "portait l'entière responsabilité de ces crimes affreux".

John Kerry, négociateur

Au moins 87 Palestiniens ont été tués dimanche dans la bande de Gaza, dont 62 dans des attaques sur Chajaya, à l'est de la ville de Gaza. Il s'agit du bombardement le plus meurtrier depuis le début de l'offensive israélienne. Incriminant à nouveau exclusivement le Hamas, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a dit vouloir se rendre "très bientôt" au Proche-Orient afin de négocier un cessez-le-feu.

Il a ajouté qu'il allait s'entretenir avec le président Barack Obama dimanche et "il est possible qu'il me demande de partir immédiatement".

"Israël a le droit de se défendre contre les tirs de roquettes et les attaques lancées à partir des tunnels transfrontaliers entre la bande de Gaza et l'Etat hébreu", a-t-il auparavant soutenu, réitérant la position habituelle des Etats-Unis.

Il a appelé le Hamas à accepter un cessez-le-feu "pour épargner des vies".


 
 

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