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Gaza: les bombardements se poursuivent, des tractations sont en cours

La marine et l'aviation israéliennes ont poursuivi dimanche leurs bombardements de la bande de Gaza. Les tirs de roquettes palestiniennes sur l'Etat hébreu ont également continué. Des tractations sont en cours pour tenter d'aboutir à une trêve.

18 nov. 2012, 19:29
Malgré les tractations, les tirs se poursuivent de part et d'autre.

S'exprimant sur la situation en public pour la première fois depuis le début de la campagne israélienne de bombardements aériens sur Gaza mercredi, Barack Obama a dit soutenir "pleinement le droit d'Israël à assurer sa propre défense". Le président américain a cependant jugé "préférable" d'éviter une invasion terrestre.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a toutefois averti dimanche qu'Israël était prêt à étendre son offensive, destinée à mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes qui s'abattent régulièrement depuis des années sur son territoire.
 
Dans des scènes rappelant l'opération "Plomb durci" de l'hiver 2008-2009, Israël masse des chars, des pièces d'artillerie et des unités d'infanterie près de la frontière avec Gaza, territoire contrôlé par les islamistes du Hamas.
 
Tirs croisés
 
Au total, une vingtaine de Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été tués dimanche, la journée la plus meurtrière depuis mercredi.
 
Dix Palestiniens, dont quatre femmes et quatre enfants, y compris huit membres d'une même famille, ont notamment péri dans une frappe aérienne qui a détruit un immeuble de trois étages d'un quartier du nord de la ville de Gaza. L'aviation israélienne a aussi bombardé deux bâtiments abritant des centres de presse à Gaza, blessant huit journalistes.
 
Côté israélien, pour la quatrième journée consécutive, les sirènes d'alerte aérienne ont retenti à Tel-Aviv et à Jérusalem, cibles bien plus éloignées que les localités du sud d'Israël régulièrement visées par les activistes palestiniens.
 
Depuis le déclenchement mercredi de l'offensive israélienne "Pilier de défense" avec l'assassinat à Gaza d'Ahmad Jaabari, chef des opérations militaires du Hamas, 69 personnes ont été tuées, 66 Palestiniens et trois Israéliens.
 
Conditions israéliennes à une trêve
 
Habituelle médiatrice entre Israël et le Hamas, l'Egypte s'emploie à arracher une trêve aux deux camps. Le président égyptien Mohamed Morsi a fait état d'"indices" précurseurs d'un cessez-le-feu, prenant toutefois soin d'ajouter ne disposer à ce jour d'aucune certitude en la matière.
 
"Il y a des contacts mais ils sont actuellement loin d'être finis", a souligné l'un des vice-Premiers ministres israéliens, Silvan Shalom.
 
Son collègue Moshe Yaalon a dressé sur Twitter la liste des conditions israéliennes à une trêve: "Si le calme prévaut dans le Sud, si le peuple israélien n'est la cible d'aucun tir de missile ou de roquette, ni d'attentat terroriste préparé dans la bande de Gaza, nous n'attaquerons pas."
 
Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman a lui aussi assuré qu'Israël était prêt à envisager une trêve. Mais à une seule condition: l'arrêt total des tirs palestiniens, a-t-il ajouté avant une rencontre avec son homologue français Laurent Fabius, venu dans la région pour soutenir les efforts en vue d'un cessez-le-feu.
 
Nombreux contacts
 
Barack Obama a dit être en contacts réguliers avec les dirigeants égyptiens et turcs pour s'assurer de leurs efforts en vue d'une trêve. "Nous allons voir les progrès que nous pouvons accomplir au cours des prochaines 24, 36, 48 heures", a-t-il dit.
 
En visite au Caire, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est prononcé pour un "cessez-le-feu synchronisé" et a appelé à la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza, imposé depuis la prise complète de pouvoir du Hamas dans ce territoire palestinien.
 
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et un groupe de ministres arabes des Affaires étrangères se rendront mardi à Gaza pour manifester leur solidarité à l'égard des Palestiniens. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit pour sa part rencontrer Mohamed Morsi lundi au Caire.
 
Le président palestinien Mahmoud Abbas a quant à lui appelé les Palestiniens à manifester pacifiquement contre "l'agression israélienne à Gaza".
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