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Genève: Pierre Maudet décide de surseoir au renvoi d'un requérant tchadien

Pour des raisons médicales, Pierre Maudet a suspendu le renvoi d'un requérant tchadien. L'homme a été blessé dans l'incendie du foyer des Tattes en novembre dernier. Il devait être renvoyé en Espagne.

30 mars 2015, 14:49
Pierre Maudet participera lundi à la conférence nationale sur l'asile.

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet a fait savoir lundi qu'il suspendait le renvoi d'un requérant d'asile tchadien blessé dans l'incendie du foyer des Tattes, à Vernier (GE), en novembre dernier. Le magistrat a précisé devant la presse qu'il avait pris cette décision pour des raisons médicales. Dans ce dossier, la marge de manoeuvre du canton est quasi inexistante, a poursuivi M.Maudet. Seules les conditions dans lesquelles le renvoi s'effectue sont du ressort de Genève, le reste relève de la compétence de la Confédération. Le conseiller d'Etat a estimé que la situation médicale du requérant a motivé sa décision.

Refus de repartir vers l'Espagne et mobilisation à gauche

La non-exécution du renvoi fait passer le requérant d'asile tchadien de 19 ans d'une procédure Dublin à une procédure nationale. Le jeune homme devait à l'origine être renvoyé en Espagne, pays où il a déposé sa première demande d'asile en Europe. Jeudi, le requérant avait refusé de monter dans un avion à destination de l'Espagne. Le cas d'Ayop a mobilisé les partis de gauche et les militants défendant les requérants d'asile. Ceux-ci se sont rassemblés chaque jour depuis la fin de la semaine passée pour demander aux autorités genevoises de ne pas renvoyer le jeune Tchadien. Même la Ville de Genève est intervenue en faveur du requérant. 

Blessé dans l'incendie de Tattes

Les opposants au renvoi ont notamment évoqué les problèmes de santé rencontrés par Ayop, qui justifient à leurs yeux de surseoir à son renvoi. En novembre, le jeune homme avait sauté du troisième étage du foyer des Tattes pour échapper à l'incendie qui s'était déclaré dans le bâtiment. Il s'était blessé à la tête. L'incendie du centre des Tattes avait fait un mort et une quarantaine de blessés, dont onze graves. La justice genevoise a ouvert une enquête sur ce drame. Une pétition contre l'expulsion des victimes de l'incendie a par ailleurs été déposée au Grand Conseil munie de plus de 2200 signatures.

 

 

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