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"Gilets jaunes": boutiques pillées et incendiées à Paris

Pour la 18e fois, les "Gilets jaunes" ont manifesté samedi sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris (FRA). La journée a été marquée par de nombreuses scènes de violences et de vandalisme. Selon les autorités, 14'500 personnes défilaient dans toute la France à 14h

16 mars 2019, 12:23
/ Màj. le 16 mars 2019 à 20:51
La violence a repris lors de l'acte XVIII des "Gilets jaunes".

Boutiques vandalisées et pillées, barricades en feu sur l'avenue des Champs-Elysées, jets de pavés sur les forces de l'ordre ont émaillé samedi à Paris (FRA) la 18e journée d'action des "Gilets jaunes". Cette révolte contre la politique d'Emmanuel Macron dure depuis 4 mois.

Sur la très touristique artère parisienne, des manifestants ont mis le feu à plusieurs kiosques à journaux et boutiques, précédemment pillées, rappelant les scènes de violences dont les images avaient fait le tour du monde le 1er décembre.

 

 

Parti d'une banque située au rez-de chaussée, un incendie a fait onze blessés légers dans un immeuble situé à proximité de l'avenue. "Deux personnes ont été sauvées des flammes. Une femme et son bébé étaient coincés au deuxième étage", ont indiqué les pompiers.

Violences "inacceptables"

Venu apporter sur place "son plus grand soutien" aux forces de l'ordre, le Premier ministre Edouard Philippe a jugé "inacceptables" les violences qui ont émaillé la journée. "Ceux qui excusent ou qui encouragent" de tels actes s'en rendent "complices", a-t-il lancé.

En fin d'après-midi, le Fouquet's, restaurant huppé qui avait déjà été pillé dans la matinée, a vu son auvent brièvement incendié et des feux ont débuté devant les boutiques Longchamp et Foot Locker ainsi que le restaurant Léon de Bruxelles, aux cris de "révolution !".

"Ils croyaient nous dompter mais on est indomptables. Les ‘’Gilets jaunes’’ ne lâcheront rien, il faut qu'ils le comprennent", a dit un manifestant masqué.

Les forces de l'ordre, qui se maintenaient à distance, ont ensuite répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes qui ont saturé le bas de l'avenue d'un brouillard épais, pour tenter de disperser les manifestants.

 

 

Les pillages se sont multipliés tout le long de l'emblématique avenue parisienne, lieu de flânerie prisé des touristes et vitrine commerciale pour les enseignes internationales d'habillement et d'accessoires.

"Il y a un certain nombre de gens qui ne sont venus que pour casser", a déploré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, selon lequel quelque 1’500 militants "ultra-violents" se sont infiltrés parmi les quelque 10'000 manifestants recensés à Paris.

Centaine d'interpellations

Selon les autorités, 14'500 personnes manifestaient dans toute la France à 14h. Une centaine de personnes ont été interpellées, selon un bilan communiqué peu après 16h par la Préfecture de police de Paris. Le parquet de Paris a fait état de 46 personnes en garde à vue à 14h30.

 

 

Désireux de montrer une détermination intacte, quatre mois presque jour pour jour après le début le 17 novembre de leur mouvement - qui se veut apolitique et s'organise sur les réseaux sociaux - plusieurs figures de la fronde avaient promis un "regain de mobilisation", alors que le nombre de manifestants s'effrite.

 

 

Selon les chiffres officiels, contestés par les "Gilets jaunes", ils étaient 28'600 manifestants en France samedi dernier, soit dix fois moins qu'au début du mouvement. Annonçant un "ultimatum" au gouvernement, les meneurs avaient invité leurs sympathisants à converger vers Paris.

Grand débat

Cette nouvelle journée de manifestations intervient à l'issue de deux mois de débats organisés dans toute la France à l'initiative des autorités et qui ont rassemblé près d'un demi-million de personnes. Le gouvernement souhaitait ainsi canaliser la colère et faire émerger des propositions, sans parvenir à convaincre les "Gilets jaunes" les plus farouches.

"Le grand débat, c'est une mascarade", a estimé Jean-François Bernard, l'un des manifestants parisiens.

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