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"Gilets jaunes": la tension monte à Paris, plus de 50 blessés

Ce samedi, en France, c'est un jour qui devrait être décisif pour le mouvement des "gilets jaunes" qui va à nouveau manifester. La révolte va-t-elle définitivement basculer du côté de la violence ou les acteurs vont-ils entamer une sortie de crise?

08 déc. 2018, 08:32
/ Màj. le 08 déc. 2018 à 17:49
La tension monte à Paris pendant la révolte des "Gilets jaunes".

Le quatrième samedi de manifestations des "gilets jaunes" va être un "moment décisif", un "tournant" pour l'avenir de ce mouvement imprévisible qui fragilise les institutions de la République, estime la presse française. Il le sera aussi pour Emmanuel Macron.

"Que la manifestation de ce samedi débouche sur un deuxième samedi noir, au lieu d'un défilé pacifique et déterminé, seule arme légitime dans un État de droit, et c'en est probablement fait des espérances démocratiques de ce mouvement populaire", parie Laurent Joffrin dans Libération. "Alerte jaune" titre en "une" le journal, qui consacre un long dossier à cette nouvelle démonstration en se demandant avec inquiétude "Paris brûlera-t-il?"

 

 

Pour Pascal Coquis des Dernières Nouvelles d'Alsace, "ce samedi est un jour-clé et sans doute décisif dans la déjà longue et chaotique révolte incarnée par les 'gilets jaunes'". "Ce samedi est en fait le jour qui dira si le mouvement a définitivement basculé du côté de la violence et de l'anarchie ou s'il s'est écrêté jusqu'à laisser poindre une possible sortie de crise", analyse-t-il.

L'éditorialiste ajoute, sceptique, que "la deuxième hypothèse n'est pas la plus probable".

Quel avenir?

Dans le Républicain Lorrain, Xavier Brouet conseille ainsi aux "gilets jaunes" d'"anticiper la suite qu'ils entendent donner à leur révolte". "À défaut de surmonter ses réticences envers toute forme de verticalité, le mouvement échouera à structurer une offre dans le respect des institutions. Jouissant d'un solide crédit dans l'opinion, rien ne lui interdit de regarder vers l'horizon des européennes... Et, qui sait, de la présidentielle", écrit-il.

Michèle Cotta constate dans Nice Matin que "d'une certaine façon, les 'gilets jaunes' ont déjà gagné". Mais, relativise-t-elle, c'est la "victoire de la peur", celle qui "peut se retourner contre la cause qu'ils défendent".

 

 

Pour Le Figaro, l'acte IV de la mobilisation des "gilets jaunes" va placer Emmanuel Macron "face à un tournant de son quinquennat".

"La crise des 'gilets jaunes' marquera aussi sûrement le quinquennat d'Emmanuel Macron que les grandes grèves de 1995 et les émeutes de banlieues ont marqué les mandats de Jacques Chirac, la crise financière de 2008 celui de Nicolas Sarkozy, la vague d'attentats terroristes celui de François Hollande", écrit François-Xavier Bourmaud.

"Plus le droit à l'erreur"

"Ce 8 décembre est un tournant du quinquennat", juge aussi Laurent Bodin dans les Dernières Nouvelles d'Alsace. "Quoi qu'il se passe, l'exécutif sera comptable des événements du jour. C'est aussi pour cela qu'Emmanuel Macron n'a plus le droit à l'erreur dans la réponse qu'il doit apporter à cette crise", met-il en garde.

Le Monde, qui consacre une édition spéciale à la journée en titrant sur "Les colères et les fractures de la France", juge que "la Ve République est entrée le 1er décembre dans l'une des périodes les plus chaotiques de son histoire".

"Les événements du samedi 8 décembre diront si c'est également la plus dangereuse", écrit Jérôme Fenoglio en observant que "l'Elysée et le gouvernement ont choisi de dramatiser les risques d'explosion de la révolte en cours dans l'espoir d'en atténuer la virulence et ses conséquences politiques".

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