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Giscard, destin inachevé

L’ancien président est décédé mercredi. Il a porté d’importantes réformes comme le droit de vote à 18 ans ou la dépénalisation de l’avortement. Mais beaucoup sont restées inabouties.

04 déc. 2020, 00:01 / Màj. le 04 déc. 2020 à 07:42
Valéry Giscard d'Estaing s'est éteint suite à une infection au Covid-19. Il avait 94 ans.

C’était l’un des derniers présidents à avoir exercé sa fonction au 20e siècle. Autant dire que, pour les jeunes générations, Valéry Giscard d’Estaing – décédé du coronavirus mercredi – est un nom dans les livres d’Histoire. Pourtant, si le destin politique de «VGE» reste à bien des égards inachevé, il est sans doute l’un des présidents de la 5e République à avoir changé la société le plus en profondeur.

Giscard d’Estaing, en effet, c’est l’histoire d’un réformateur infatigable, mais trop souvent contrarié. Ce brillant élève (polytechnicien, énarque, inspecteur des finances) est élu député du Puy-de-Dôme pour la première fois, en 1956, à 30 ans. Si son cœur bat à droite, il rechigne à une certaine discipline gaulliste qu’il assimile à une forme d’embrigadement.

Un parti à son service

Un temps membre du CNI (Centre national des indépendants), il crée, dans les années 1960, un mouvement dont il est le...

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