Les Suisses qui le souhaitent pourront bénéficier de formalités simplifiées pour entrer aux Etats-Unis. Ils devront d'abord se soumettre à un contrôle de sécurité de fedpol. Le Conseil fédéral a confirmé mercredi la participation de la Suisse au programme "Global Entry" dès février.
Le service américain des douanes a lancé ce programme afin de simplifier les formalités d'entrée à l'aéroport pour les personnes qui se rendent souvent aux Etats-Unis. La mesure devrait bénéficier essentiellement à des hommes ou femmes d'affaires.
Les passagers admis au "Global Entry" pourront passer par une borne automatique, évitant les guichets d'immigration habituels où l'attente peut être longue. Le "Global Entry" ne change toutefois rien aux conditions d'entrée aux Etats-Unis. Il ne remplace pas un visa ou une autorisation ESTA, souligne le Conseil fédéral.
Pour être admis au programme, toute personne intéressée doit d'abord obtenir le statut de "low-risk traveler" (voyageur représentant une faible menace) de la part de son pays d'origine. En Suisse, c'est l'Office fédéral de la police (fedpol) qui se chargera du contrôle de sécurité préalable. Les frais se montent à 100 francs pour le passager.
Fedpol vérifiera si les données du passager figurent dans le système national de recherches RIPOL et dans le Système d'information Schengen (SIS). Le candidat devra donner son autorisation écrite, fournir un extrait actuel de son casier judiciaire et une copie de passeport valable.
Si les données du candidat figurent dans l'un ou l'autre système, fedpol l'informe par écrit à titre confidentiel. Aucune information n'est transmise à une autre autorité suisse ou étrangère.
Feu vert
S'il reçoit le feu vert de fedpol, le passager peut transmettre sa candidature aux autorités américaines, qui feront également des vérifications de leur côté. Elles ont le dernier mot. L'inscription sur le site web des autorités frontalières américaines (U.S. Customs Border Protection) coûte 100 dollars.
Fedpol n'enregistre pas les données personnelles des passagers et ne collecte pas de données sur les contrôles de sécurité ou sur les autorisations octroyées, précise le gouvernement. C'est uniquement en cas de feu vert qu'il transmet les prénom, nom, date de naissance et numéro du passeport aux autorités américaines. Le candidat doit également avoir donné son accord.