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Grande-Bretagne: accès des femmes au casier de leur partenaire

En cas de doute sur leur partenaire, les Anglaises et Galloises pourront bientôt consulter les archives policières et ainsi vérifier s'il s'est livré dans le passé à des violences conjugales. Celles-ci ont fait 88 victimes en Grande-Bretagne en 2012.

26 nov. 2013, 08:37
Violence domestique, mutilations génitales, mariages forcés, traite d'êtres humains: la violence de genre adopte plusieurs formes. Le Congrès national doit permettre vendredi à Berne à 180 spécialistes de toute la Suisse d'échanger leurs expériences.

Les Anglaises et Galloises pourront bientôt consulter les archives policières en cas de doute sur leur partenaire, a annoncé lundi le gouvernement britannique. Elles pourront ainsi vérifier s'il s'est livré dans le passé à des violences conjugales.

La mesure, appelée à entrer en vigueur en mars 2014 dans deux des quatre régions constitutives du Royaume-Uni, a été baptisée "loi de Clare". Du nom de Clare Wood, une Britannique de 36 ans étranglée en 2009 par son ex-petit ami, rencontré sur le net et dont elle ignorait le passé violent, y compris le kidnapping d'une compagne précédente sous la menace d'un couteau.

Un quart des demandes aboutissent

Le projet de loi a été testé pendant un an dans plusieurs agglomérations du pays. L'Écosse examine la possibilité d'emboîter le pas et seule l'Irlande du Nord a jusqu'ici fermé la porte. Durant l'évaluation pilote, les policiers ont adressé une fin de non-recevoir aux trois-quarts des femmes qui ont sollicité des informations, mais ont dûment renseigné les autres.

88 victimes en 2012

La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, espère que la nouvelle législation permettra d'endiguer le nombre de femmes victimes de leur conjoint chaque année. En 2012, 88 Britanniques ont perdu la vie à la suite de violences conjugales.

La "loi de Clare" autorise la police à fournir aux intéressées les informations requises "pour échapper à une situation abusive, avant qu'elle ne dégénère en tragédie", a commenté Mme May dans un communiqué. La législation accordera "un droit d'interroger" aux femmes, mais aussi "un droit d'informer" proactif aux policiers qui jugeraient bon d'ouvrir les yeux à des femmes en danger.

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