L'accident d'un hélicoptère de l'armée américaine, survenu en janvier dernier dans une réserve naturelle de l'est de l'Angleterre a été causé par une collision avec des volatiles, ont révélé mercredi les enquêteurs. Les quatre occupants de l'appareil ont perdu la vie lors de la collision.
"Au moins trois oies ont brisé le pare-brise puis heurté le pilote et le co-pilote qui ont perdu connaissance. Au moins une autre aurait étourdi" un autre membre de l'équipage, a indiqué le Bureau enquête accidents (AIB) dans un communiqué relayé par l'US Air Force.
L'appareil, un Pave Hawk HH-60G de l'US Air Force qui dispose d'une base sur un site de la Royal Air Force (RAF) à Lakenheath, s'est écrasé le 7 janvier lors d'un entraînement nocturne.
Un accrochage pas si anodin
L'appareil, spécialisé dans les missions de sauvetage, survolait une zone marécageuse lorsqu'il est entré en collision avec des volatiles. Elles provenaient de la réserve naturelle de Cley next the sea, "sans doute surprises par le bruit de l'appareil", indique l'AIB.
Le nez de l'appareil a aussi "été heurté par au moins une oie, qui a endommagé les systèmes d'orientation et de stabilisation" de l'hélicoptère. L'appareil, qui volait à basse altitude, a touché le sol, "près de trois secondes après avoir percuté les animaux", a précisé le communiqué.
La collision entre des oiseaux et des avions ou des hélicoptères est un phénomène fréquent pris très au sérieux notamment aux abords des aéroports. Selon le comité américain "bird strike", spécialiste de la question, depuis 1998, plus de 250 personnes ont trouvé la mort dans des accidents d'avion provoqués par des volatiles.