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Grande-Bretagne: première condamnation outre-Manche pour délit de mariage forcé

Un homme d'affaire gallois a été condamné à 16 ans de prison pour avoir contraint une jeune femme à l'épouser, après l'avoir également violée. Il s'agit de la première application de la législation de 2014 contre les unions forcées.

10 juin 2015, 16:20
justice

Un homme marié de 34 ans a été condamné à 16 ans de prison par un tribunal du Pays-de-Galles pour avoir contraint une jeune femme à l'épouser. Il s'agit de la première application de la législation de 2014 contre les unions forcées.

Le condamné est un homme d'affaires gallois, dont l'identité n'a pas été divulguée. Il a aussi plaidé coupable de viols, bigamie et voyeurisme, ont précisé les services du procureur de la couronne (CPS), dans un communiqué.

"Entre mars et septembre 2014, il a violé et menacé de manière répétée sa victime avant de la forcer à l'épouser contre sa volonté" alors qu'il était déjà marié, a précisé le ministère public.

Pour la contraindre à l'épouser, l'homme, qui s'est dit musulman, avait fait pression sur la jeune femme, âgée de 25 ans et mulsulmane très pratiquante. Il l'avait menacé de divulguer les images qu'il avait filmées d'elle sous la douche, après l'avoir violée une première fois alors qu'elle était vierge.

Selon la même source, le juge Daniel Williams a souligné que l'accusé, qui n'a montré "aucun signe de remords". Il a "intentionnellement causé un tort irréparable afin que personne ne veuille" de la jeune femme. Il avait aussi menacé de tuer ses parents si elle ne cédait pas.

Plus de 1200 cas l'an dernier
Le procureur Iwan Jenkins a pour sa part exprimé l'espoir que "la sentence transmette un message fort que le mariage forcé ne sera pas toléré dans la Grande-Bretagne d'aujourd'hui". Le mariage forcé a été criminalisé et est passible de sept ans de prison depuis juin 2014 au Pays de Galles et en Angleterre, et plus récemment dans le reste du Royaume-Uni.

La peine prononcée mercredi est plus élevée en raison des autres crimes reprochés à l'accusé. L'Unité gouvernementale contre les mariages forcés a géré 1267 cas l'an dernier, dont 11% de mineures de moins de 16 ans. Parmi ces cas, plus de 80 nationalités, dont 38% du Pakistan, 8% d'Inde et 7% du Bangladesh.

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